Les personnes de la Communauté de paix de San José de Apartadó refusent de porter les armes et de fournir des renseignements ou un soutien logistique à aucune des parties au conflit. En retour, elles demandent que celles-ci ne viennent pas dans leur village et respectent leur décision de ne pas participer aux hostilités ni collaborer avec aucune d’elles.
Depuis la création de cette communauté de paix, le 23 mars 1997, plus de 200 de ses membres ont été tué·e·s ou ont fait l’objet d’une disparition forcée, tandis que d’autres ont été victimes de menaces ou d’agressions sexuelles. Ces personnes sont constamment en danger. La majorité des homicides ont été perpétrés par des membres de groupes paramilitaires, qui agissent souvent avec le soutien ou le consentement de membres des forces armées. Un grand nombre de civils n’appartenant pas à la communauté de paix, mais ayant des liens avec ses membres ou vivant dans la région, ont également été tué·e·s. Depuis la fin de l’année 2016, l’activité paramilitaire s’est accrue, ce qui met en danger les membres de la communauté de paix et les habitant·e·s des environs.
Action lettre terminée