Le Comité des grâces et des libérations conditionnelles de l'État américain de Géorgie a décidé aujourd'hui de rejeter le recours en grâce de Troy Davis. Le prisonnier devrait être exécuté le 21 septembre. Amnesty International regrette cette décision et demande aux autorités américaines de mettre un terme aux exécutions.
«L’idée que Troy Davis est peut-être innocent et qu’il soit exécuté est insupportable», a déclaré Patrick Walder, expert sur la peine de mort à Amnesty International Suisse. «En raison des doutes qui persistent sur sa culpabilité, cette exécution doit être arrêtée.»
Selon Amnesty International, le Comité des grâces et des libérations conditionnelles de Géorgie a violé ses propres normes. En 2007, le Comité affirmait que l'exécution d'une sentence de mort serait suspendue si le moindre doute persiste sur la culpabilité du détenu.
Les politiciens suisses perçoivent également le danger d'une erreur fatale. «Il existe suffisamment de preuves selon lesquelles l'application de la peine de mort n'est pas infaillible», écrivent les députés Dick Marty, Carlo Sommaruga, Joseph Long et Anne Seydoux-Christe. Dans une lettre aux autorités américaines, ces derniers demandent le recours en grâce de Troy Davis.
Arrêtez l’exécution!
Suite au rejet du recours en grâce, Amnesty Etats-Unis a lancé une nouvelle pétition qui demande au procureur du District Larry Chisolm de retirer l’ordre d’exécution.
Signez la pétition (en anglais)