La décision de la Cour suprême d'invalider les commissions militaires établies par le président George W. Bush constitue une victoire pour la primauté de la loi et les droits humains, a déclaré Amnesty International en réaction à la décision de la Cour suprême dans l’affaire Salim Ahmed Hamdan.
Amnesty International a ajouté que le président Bush devrait se servir de cette décision comme tremplin pour rendre conformes au droit international et des États-Unis les méthodes de détention mises en œuvre dans le cadre de la «guerre contre le terrorisme». Ceci signifie qu’il faudrait annuler les procès des commissions militaires; abroger l’ordonnance militaire portant création de ces commissions; fermer le camp de détention de Guantánamo, et mettre fin à toutes les détentions arbitraires et au secret.
«L’administration américaine devrait veiller à ce que les personnes détenues à Guantánamo soient libérées ou déférées devant une juridiction civile aux États-Unis» , a déclaré Rob Freer, chercheur sur les États-Unis à d’Amnesty International.
L’arrêt du juge John Paul Stevens, selon lequel les procès proposés étaient illégaux au regard du droit des États-Unis et des Conventions de Genève, a été voté par cinq voix contre trois. Si cette décision s’appuie sur le cas du Yéménite Salim Ahmed Hamdan, trente-six ans, qui a passé quatre ans au centre de détention des États-Unis, elle touchera directement dix autres détenus qui devaient être jugés par les commissions militaires.