Le sergent, âgé de 24 ans, avait choisi de plaider coupable des chefs d'inculpation qui pesaient contre lui, parmi lesquels assassinat, viol, association de malfaiteurs, obstruction à la justice, incendie criminel, afin d'éviter d'être condamné à mort.
En novembre, un autre soldat américain, 23 ans, qui avait également plaidé coupable dans la même affaire, avait écopé d'une peine de prison à perpétuité.
Trois autres hommes sont accusés d'avoir participé à la même équipée sauvage que ces deux hommes dans la nuit du 11 au 12 mars à Mahmoudiyah, à 30 km au sud de Bagdad (Irak), au cours de laquelle une jeune fille de 14 ans a été violée et assassinée, de même que sa mère, son père et sa petite soeur. Le quadruple meurtre, d'abord attribué à des milices irakiennes puis révélé lors d'un «débriefing sur le stress au combat», a soulevé l'indignation aux Etats-Unis comme en Irak, où le Premier ministre Nouri al-Maliki a demandé que son gouvernement soit associé à l'enquête et souhaité la fin de l'immunité accordée aux soldats américains.
Quatre autres soldats de la 101e division aéroportée sont aussi poursuivis pour avoir abattu trois prisonniers irakiens en mai lors d'un raid au nord de Bagdad. Deux ont été condamnés, l'un à 9 mois de prison, l'autre à 18 ans.