Son passeport lui a été confisqué, ainsi que sa carte de presse et son visa pour le voyage en Afghanistan. D’abord détenu au Pakistan, il a été remis aux autorités des Etats-Unis qui l’ont transféré à la base de Bagram en Afghanistan pour seize jours, puis à Kandahar et finalement à la base de Guantánamo à Cuba. Violemment torturé, privé des soins médicaux dont il avait besoin, il a entrepris une grève de la faim avec deux cents autres détenus en juillet 2005. Après sa libération, il a témoigné de son calvaire devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies en juin dernier. Il s’engage actuellement pour la libération des 269 personnes encore enfermées à Guantánamo et a repris son travail à Al Jazeera où il dirige un département droits humains.