Camp Delta, Guantanamo Bay. © US DoD
Camp Delta, Guantanamo Bay. © US DoD

Demande d’Amnesty à la justice américaine Les actes de torture doivent être condamnés

10 mars 2011
Les Etats-Unis ont jusqu’ici refusé d’enquêter sur les violations des droits humains commises dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » et de traduire les responsables devant la justice. Amnesty a lancé une campagne de lettres pour que les autorités américaines prennent enfin leur responsabilité.

Un nouveau rapport d'Amnesty International a documenté le refus du département américain de la Justice à poursuivre les allégations de torture et de mauvais traitements de prisonniers commis au nom de la «guerre contre le terrorisme ». Même lorsque les juges américains constatent des violations des droits humains - de la part de la CIA, de l'armée américaine ou du Pentagone, des poursuites n’ont jusqu'à présent jamais été entreprises.

Le plus célèbre de ce refus concerne l'ancien président des Etats-Unis, George W. Bush. Celui-ci a publiquement reconnu avoir ordonné l’utilisation de méthodes de torture comme la simulation de noyade. Aucune poursuite pénale n’a été à ce jour engagée contre lui.

Pourtant, en vertu du droit international, les autorités américaines auraient été tenues de poursuivre juridiquement toutes les allégations de torture, de mauvais traitements et de disparitions et de traduire les responsables devant la justice. Cette obligation découle notamment de la Convention des Nations unies contre la torture que les Etats-Unis ont ratifiée en 1994.

Rhétorique sans conséquence

Tout en dénonçant publiquement la torture, l'administration Obama ne tient pas ses promesses. À ce jour, aucun responsable de torture n’a été jugé aux Etats-Unis et aucune victime n’a reçu de réparation.

La lutte contre l'impunité est une priorité pour Amnesty International. Le procureur américain de la justice doit faire respecter la loi, procéder à des enquêtes sur les allégations de torture et entreprendre des procédures juridiques.

Joignez-vous à l’action de lettres pour que la justice soit faite.

Pour en savoir plus consulter  le rapport «USA: See no evil: Government turns the other way as judges make findings about torture and other abuse» (en anglais).