Un nouveau rapport d'Amnesty International a documenté le refus du département américain de la Justice à poursuivre les allégations de torture et de mauvais traitements de prisonniers commis au nom de la «guerre contre le terrorisme ». Même lorsque les juges américains constatent des violations des droits humains - de la part de la CIA, de l'armée américaine ou du Pentagone, des poursuites n’ont jusqu'à présent jamais été entreprises.
Le plus célèbre de ce refus concerne l'ancien président des Etats-Unis, George W. Bush. Celui-ci a publiquement reconnu avoir ordonné l’utilisation de méthodes de torture comme la simulation de noyade. Aucune poursuite pénale n’a été à ce jour engagée contre lui.
Pourtant, en vertu du droit international, les autorités américaines auraient été tenues de poursuivre juridiquement toutes les allégations de torture, de mauvais traitements et de disparitions et de traduire les responsables devant la justice. Cette obligation découle notamment de la Convention des Nations unies contre la torture que les Etats-Unis ont ratifiée en 1994.
Rhétorique sans conséquence
Tout en dénonçant publiquement la torture, l'administration Obama ne tient pas ses promesses. À ce jour, aucun responsable de torture n’a été jugé aux Etats-Unis et aucune victime n’a reçu de réparation.
La lutte contre l'impunité est une priorité pour Amnesty International. Le procureur américain de la justice doit faire respecter la loi, procéder à des enquêtes sur les allégations de torture et entreprendre des procédures juridiques.
Joignez-vous à l’action de lettres pour que la justice soit faite.
Pour en savoir plus consulter le rapport «USA: See no evil: Government turns the other way as judges make findings about torture and other abuse» (en anglais).