Depuis lors, les deux hommes sont enfermés 23 heures par jour dans des cellules de deux mètres sur trois. Ils sont autorisés à quitter leur cellule sept heures par semaine pour faire de l’exercice, seuls, dans une enceinte grillagée à l’air libre, ainsi que pour se doucher et pour marcher, toujours seuls, dans le couloir.
Soumis pendant des décennies à ce régime cellulaire, ils n’ont pas eu accès à des stimulations mentales ou sociales, puisqu’ils ne peuvent pas suivre d’études ni travailler, n'ont qu'un accès restreint aux livres et n'ont pas la télévision dans leur cellule. Albert Woodfox s’est vu privé d’accès aux appels téléphoniques et aux visites en novembre 2010.
Ces hommes ont été placés à l’isolement après avoir été accusés du meurtre d’un gardien lors d’une émeute dans une prison en 1972. Ils ont toujours nié avoir commis ce crime et pensent que cette condamnation est liée à leur engagement politique en prison en tant que membres du Parti des Panthères noires. Selon des documents juridiques, les craintes liées à leur militantisme politique constituent l’une des raisons ayant incité les autorités de la prison à les maintenir à l’isolement. Les deux hommes ont interjeté appel de leur condamnation devant des tribunaux fédéraux, et la procédure est en cours.
La veuve de Brent Miller, le gardien tué, a déclaré : «Si ces hommes n’ont pas commis ce crime – et je pense qu’ils ne l’ont pas commis –, ils vivent un cauchemar depuis 38 ans.»
Revendications de l'action terminée
Monsieur le Gouverneur,
Albert Woodfox et Herman Wallace sont détenus à l’isolement dans une prison de Louisiane depuis respectivement 39 et 36 ans.
Depuis lors, les deux hommes sont enfermés 23 heures par jour dans des cellules de deux mètres sur trois. Ils sont autorisés à quitter leur cellule sept heures par semaine pour faire de l’exercice, seuls, dans une enceinte grillagée à l’air libre, ainsi que pour se doucher et pour marcher, toujours seuls, dans le couloir.
Soumis pendant des décennies à ce régime cellulaire, ils n’ont pas eu accès à des stimulations mentales ou sociales, puisqu’ils ne peuvent pas suivre d’études ni travailler, n'ont qu'un accès restreint aux livres et n'ont pas la télévision dans leur cellule. Albert Woodfox s’est vu privé d’accès aux appels téléphoniques et aux visites en novembre 2010.
Ces hommes ont été placés à l’isolement après avoir été accusés du meurtre d’un gardien lors d’une émeute dans une prison en 1972. Ils ont toujours nié avoir commis ce crime et pensent que cette condamnation est liée à leur engagement politique en prison en tant que membres du Parti des Panthères noires. Selon des documents juridiques, les craintes liées à leur militantisme politique constituent l’une des raisons ayant incité les autorités de la prison à les maintenir à l’isolement. Les deux hommes ont interjeté appel de leur condamnation devant des tribunaux fédéraux, et la procédure est en cours.
La veuve de Brent Miller, le gardien tué, a déclaré : «Si ces hommes n’ont pas commis ce crime – et je pense qu’ils ne l’ont pas commis –, ils vivent un cauchemar depuis 38 ans.»
Je suis très préoccupé·e par cette situation. Les conditions de détention auxquelles sont soumis Albert Woodfox et Herman Wallace sont cruelles, inhumaines et dégradantes. Elles violent la Constitution des Etats-Unis et des obligations de votre pays aux termes des traités internationaux relatifs aux droits humains interdisant ce type de traitement.
Je vous exhorte instamment, Monsieur le Gouverneur, à exiger que leur détention à l’isolement prenne immédiatement fin.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Gouverneur, en l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de juillet 2011. Retour au sommaire des Lettres contre l’oubli | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres