Dans la matinée du 18 novembre 2011, Paul Rhodes, 54 ans, a été exécuté par injection létale dans l'Idaho. Il avait passé plus de vingt ans dans le couloir de la mort. Son exécution est la première dans l'État de l'Idaho depuis 17 ans et la deuxième seulement depuis 1957.
Une centaine de personnes ont manifesté contre l’exécution de Paul Rhodes devant la prison. Les médias ont rapporté que le gouverneur avait reçu de nombreux appels visant à arrêter l’exécution. Parmi ceux-ci se trouvaient les appels itérés par l'Union européenne, le Vatican ainsi que le gouvernement suisse.
Une décision motivée par la conscience
Le gouverneur de l’Oregon John Kitzhaber a stoppé une exécution le 22 novembre 2011 et a annoncé qu’il n’autoriserait plus d’exécution jusqu’à ce qu’il quitte son poste. Il a ainsi épargné Gary Haugen, 49 ans, dont l’exécution était prévue pour le 6 décembre 2011.
Le gouverneur a déclaré avoir autorisé deux exécutions dans le passé, «en dépit de son opposition personnelle à la peine de mort». Il a dit qu’au moment des faits, il avait été « déchiré entre ses convictions personnelles au sujet de la peine capitale et son serment envers la Constitution de l’Oregon ». Aujourd’hui, il affirme: «je ne crois pas que ces exécutions nous ont rendus plus en sécurité, et elles ne nous ont certainement pas rendus plus nobles en tant que société.»
La peine de mort n’est «ni juste, ni équitable», a déclaré le gouverneur, ajoutant qu’il était temps de trouver une «meilleure solution». Il espère que le moratoire sur les exécutions de l’Oregon mènera à une décision similaire à celle prise par les États de l'Illinois, du New Jersey et du Nouveau-Mexique, qui ont tous aboli la peine de mort au cours des deux dernières années. A ce jour, le nombre de prisonniers condamnés à mort dans l'Oregon s’élève à 37.