Action de lettre Une mineure condamnée à une peine contraire au droit international

Christi Cheramie a été condamnée en 1994 à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Elle avait 16 ans. Condamner une enfant à une telle peine est contraire au droit ...

Christi Cheramie a été condamnée en 1994 à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Elle avait 16 ans. Condamner une enfant à une telle peine est contraire au droit international. Aujourd’hui âgée de 33 ans, Christi Cheramie a passé plus de la moitié de sa vie en prison.

Christi Cheramie a été déclarée coupable de meurtre sans circonstance aggravante. La victime était la grand-tante de son fiancé. Elle persiste à affirmer que ce dernier, alors âgé de 18 ans, serait l’auteur de l’homicide. Elle a plaidé coupable juste avant le début de son procès (devant un tribunal pour adultes), car elle craignait d’être condamnée à mort si la procédure allait à son terme. En raison de ce choix de défense, elle ne peut faire appel contresa déclaration de culpabilité ni contresa condamnation. En 2001, elle a cherché, en vain, à faire retirer sa reconnaissance de culpabilité. Elle a fait valoir n’avoir pas compris la procédure à l'époque.

L’enfance de Christi Cheramie a été marquée par des violences sexuelles. À l’âge de 13 ans, elle a été internée en hôpital psychiatrique à la suite d’une tentative de suicide.

Une surveillante de prison décrit Christi Cheramie comme une « détenue modèle (…) qui mérite une deuxième chance dans la société ». Elle a obtenu un diplôme de fin d’études secondaires et un diplôme d’études agricoles. Elle donne des cours dans ce domaine au sein de son établissement pénitencier. Les plus proches parents de la victime ont déclaré qu’elle méritait une deuxième chance.

Les États-Unis sont le seul pays, à l’exception de la Somalie, à ne pas avoir ratifié la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, qui interdit de condamner à l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération des personnes âgées de moins de 18 ans au moment de l'infraction commise.

La Charte 08 est un manifeste réclamant une réforme démocratique et la protection effective des droits humains universels en Chine. Le tribunal a estimé que ce texte était « calomnieux » et constituait une incitation à la subversion. Dans les six articles également invoqués à l’appui de sa condamnation, Liu Xiaobo critiquait la corruption, la censure et le régime de parti unique ; il plaidait en faveur d’une démocratie pluraliste. Le tribunal a estimé qu’il s’agissait là de « propagation de rumeurs, [de] diffamation et [de] dénigrement », autant d’actes dépassant les limites de la liberté d’expression et constituant une infraction pénale.
Liu Xiaobo est détenu à la prison de Jinzhou, dans la province du Liaoning, dans le nord-est de la Chine. À l’expiration de sa peine, il restera privé de droits politiques durant deux années supplémentaires.

Son épouse, Liu Xia, a été placée arbitrairement en résidence surveillée après l’annonce, le 8 octobre 2010, de l'attribution du prix Nobel de la paix à Liu Xiaobo. Liu Xia a réussi à contacter un ami par Internet en février 2011. Nous sommes sans nouvelles d’elle depuis cette date. Elle a dit à cette occasion que son moral était très bas, qu’elle ne pouvait pas sortir et que toute sa famille était retenue en otage.

Selon des informations non officielles, Liu Xia et Liu Xiaobo ont été autorisés à se voir deux fois depuis le mois de janvier 2011.


Revendications de l'action terminée

 

Monsieur le Gouverneur,

Christi Cheramie a été condamnée en 1994 à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Elle avait 16 ans. Condamner une enfant à une telle peine est contraire au droit international.

Christi Cheramie a été déclarée coupable de meurtre sans circonstance aggravante. Elle a plaidé coupable juste avant le début de son procès, car elle craignait d’être condamnée à mort si la procédure allait à son terme. En raison de ce choix de défense, elle ne peut faire appel de sa déclaration de culpabilité ni de sa condamnation.

L’enfance de Christi Cheramie a été marquée par des violences sexuelles. À l’âge de 13 ans, elle a été internée en hôpital psychiatrique à la suite d’une tentative de suicide. Une surveillante de prison décrit Christi Cheramie comme une « détenue modèle (…) qui mérite une deuxième chance dans la société ». Elle a obtenu un diplôme de fin d’études secondaires et un diplôme d’études agricoles. Elle donne des cours dans ce domaine au sein de son établissement pénitentiaire.

Je suis très préoccupé·e par cette situation et vous demande, Monsieur le Gouverneur, d’octroyer votre grâce à Christi Cheramie. De plus je vous exhorte à prendre toutes les mesures nécessaires pour que soit promulguée au niveau de l’État une loi, à effet rétroactif, supprimant la peine d’emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle pour les personnes âgées de moins de 18 ans au moment des faits.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, à l’expression de ma haute considération.

Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de janvier 2012. | Retour au sommaire des Lettres contre l’oubli. | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres