Premièrement, le thriller «Zero Dark Thirty» n’est pas un documentaire. «Il s’agit d’une fiction» explique Mark Boal, l’auteur du scénario. «Notre approche n’est pas journalistique, nous ne l’avons jamais prétendu et le film ne doit pas être jugé sur les faits qu’il décrit».
Deuxièmement, la torture n’a jamais aidé à retrouver la trace de Osama Ben Laden. Ceci est connu aux Etats-Unis et a été vérifié par des personnes ayant eu accès aux informations classifiées du gouvernement américain.
En décembre 2012, trois sénateurs américains ont adressé une lettre à la compagnie Sony Entertainment dans laquelle ils critiquent vertement le film et confirment que la torture et les autres manières illégales de mener des interrogatoires n’ont pas contribué à l’élimination de Ben Laden
Troisièmement, la torture reste toujours interdite en toutes circonstances. L’interdiction absolue de la torture et des mauvais traitements est ancrée dans la constitution des Etats-Unis ainsi que dans le droit international. Même la guerre, la lutte contre le terrorisme ou l’état de nécessité ne sauraient les justifier ou les excuser.
Un Républicain opposé à la torture
«La question n’est pas de savoir si la torture est efficace ou pas» commente le Sénateur républicain Jim Risch. «La question est de savoir si la torture est juste ou pas. La réponse est claire: elle ne l’est jamais!»
La question qui se pose est: Que peut-on faire pour s’assurer que la torture et les mauvais traitements ne seront jamais appliqués au nom du gouvernement des Etats-Unis? La Section américaine d’Amnesty International appelle à diffuser ces informations autour du film et à soutenir la lutte de l’organisation contre la torture.
Le film «Zero Dark Thirty» sortira fin janvier sur les écrans suisses.
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