Amnesty a critiqué sévèrement plusieurs mesures prises par le nouveau gouvernement étasunien, notamment l'édification du mur à la frontière mexicaine et le «décret anti-musulmans». Ici, des militant·e·s protestent à Londres à l'occasion des 100 jours d'investiture du président Trump. © Marie-Anne Ventoura/Amnesty UK
Amnesty a critiqué sévèrement plusieurs mesures prises par le nouveau gouvernement étasunien, notamment l'édification du mur à la frontière mexicaine et le «décret anti-musulmans». Ici, des militant·e·s protestent à Londres à l'occasion des 100 jours d'investiture du président Trump. © Marie-Anne Ventoura/Amnesty UK

États-Unis Le Congrès doit intervenir pour faire barrage au «décret anti-musulmans»

26 juin 2017
L'interdiction d'entrée aux États-Unis pour les ressortissants de six pays majoritairement musulmans, décidée par le président Trump, est une mesure discriminatoire et sectaire. La Cour suprême ayant autorisé son entrée en vigueur partielle et provisoire, le Congrès doit intervenir pour l'invalider.

La Cour suprême a annoncé s’apprêter à examiner les arguments concernant le décret discriminatoire du président Donald Trump relatif à l’interdiction pour les musulmans d’entrer sur le territoire américain et à autoriser son entrée en vigueur dans l’intervalle. Margaret Huang, directrice exécutive d’Amnesty International États-Unis, a publié la déclaration suivante:

«Il est impensable d’autoriser une nouvelle fois l’entrée en vigueur de cette interdiction sectaire. Le Congrès doit intervenir immédiatement afin de l’invalider. Il ne fait aucun doute que cette politique se fonde sur la discrimination. Rétablir ne serait-ce qu’un volet de cette interdiction pourrait créer le chaos dans les aéroports américains et séparer des familles. Loin de maintenir quiconque en sécurité, ce décret diabolise des millions d’innocents et génère angoisse et instabilité pour ceux qui souhaitent rendre visite à un proche, travailler, étudier, rentrer dans le pays qu’ils ont fait leur ou simplement voyager sans peur.»