«Nous combattrons ce dangereux projet avec tous les moyens dont nous disposons, a déclaré Margaret Huang, directrice d’Amnesty International États-Unis. Ce mur reviendrait à dire que les personnes qui viennent de l’étranger, en particulier d’Amérique latine, doivent être craintes et évitées – or, c’est totalement faux.
«Nos membres et sympathisants vont demander au Congrès de protéger les personnes en quête d’asile, y compris celles qui fuient des violences en Amérique latine. Nous ne laisserons pas le président Donald Trump créer des camps de réfugiés le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, comme nous l’avons vu en Grèce, en Australie et dans d’autres pays.
«Les politiques des villes sanctuaires aident à protéger les droits humains des personnes notamment parce qu’elles donnent aux autorités compétentes les moyens de faire leur travail. Les responsables locaux de l’application des lois doivent collaborer avec la population pour protéger sa sécurité, et non jouer le rôle d’agents de l’immigration.»
I Welcome
La campagne I Welcome d’Amnesty International protège les droits des réfugiés et des demandeurs d’asile en dénonçant les atteintes aux droits humains et en appelant les gouvernements à assumer leur part de responsabilité dans la prise en charge de cette crise humanitaire. Aux États-Unis, Amnesty International s’efforce de préserver les programmes de réinstallation des réfugiés et l’accès à l’asile à la frontière sud des États-Unis, en particulier face à la pratique impitoyable consistant à arrêter systématiquement les mineurs et leurs mères qui demandent l’asile, ainsi qu’à d’autres pratiques qui compromettent l’accès à la protection.
Le président Trump prévoirait également de signer des décrets relatifs aux réfugiés, à des interdictions d’entrer sur le territoire en provenance de certains pays à majorité musulmane et à d’autres questions liées à la sécurité nationale cette semaine. Amnesty International continuera de suivre de près ces initiatives et mettra des spécialistes à disposition.