De nombreuses manifestations dans les Etats-Unis et ailleurs dans le monde ont essaimé après le meurtre de George Floyd, en mai 2020. ©Amnesty International / Jarek Godlewski
De nombreuses manifestations dans les Etats-Unis et ailleurs dans le monde ont essaimé après le meurtre de George Floyd, en mai 2020. ©Amnesty International / Jarek Godlewski

USA: Pétition pour George Floyd Un million de signatures récoltées

7 octobre 2020
Amnesty International a remis plus d'un million de signatures du monde entier au procureur général des États-Unis William Barr. L'organisation des droits humains, ainsi que ses partisans, réclament la justice pour George Floyd, un homme noir tué par la police à Minneapolis, dans le Minnesota, le 25 mai 2020.

Le 25 mai 2020, George Floyd, un homme noir de 46 ans, a été tué à Minneapolis, aux États-Unis, à la suite de violences policières racistes. Si la police n'avait pas illégalement fait usage d'une force disproportionnée contre lui, il serait encore en vie aujourd'hui. La mort de George Floyd n'est pas un incident isolé. Il fait partie d'une série d'actes de violence raciste contre les Noirs qui révèlent l'ampleur de la violence et de la discrimination aux États-Unis.

Dans une campagne mondiale d'e-mails adressée au procureur général des États-Unis, William P.Barr, un million de personnes demandent que justice soit faite pour George Floyd et que cesse la violence policière raciste aux États-Unis. Environ 10 000 signatures ont été recueillies en Suisse.

Dans la lettre adressée au procureur général, les soussigné·e·s et Amnesty International expriment leur inquiétude quant aux pratiques policières racistes qui sont utilisées de manière disproportionnée contre les Noirs aux États-Unis. Les policiers impliqués dans le meurtre de George Floyd doivent être tenus pour responsables, demande Amnesty.

«Le gouvernement américain semble plus attaché au statu quo, qui est marqué par des pratiques policières racistes et l'absence de responsabilité, qu'à écouter l'appel mondial en faveur de la justice et de la fin des violences policières racistes», a déploré Julie Verhaar, secrétaire générale par intérim d'Amnesty International.

Complément d'information

«Je n'arrive pas à respirer», sont les derniers mots que George Floyd a répétés lorsqu'un policier s'est agenouillé directement sur son cou pendant plus de huit minutes et que ses mains ont été menottées derrière son dos. Lorsque le policier a finalement retiré son genou du cou de George Floyd, ce dernier a cessé de bouger. Il a été emmené à l'hôpital, où seule sa mort a pu être constatée.

George Floyd n'était pas armé. Un employé d'une épicerie avait appelé la police parce qu'il pensait que George voulait payer avec de la fausse monnaie. Cet appel téléphonique a conduit à l'intervention meurtrière de la police.

La série de violences policières racistes aux États-Unis inclut notamment le meurtre d'Ahmaud Arbery, un homme noir qui faisait son jogging, et le meurtre de Breonna Tyler, une femme noire qui dormait dans son appartement lorsque les policiers ont ouvert le feu sur elle, et bien d'autres.