Le 14 juillet dernier, les autorités américaines ont procédé à la première exécution fédérale depuis 17 ans, suivie de deux autres les 16 et 17 juillet. Un quatrième homme risque encore d’être exécuté le 28 août et de nouvelles exécutions ont été fixées en août et septembre.
Racisme sous-jacent
Les trois exécutions qui ont eu lieu en juillet ont mis en lumière de nouvelles preuves des erreurs et de l'arbitraire qui ont longtemps caractérisé le système de la peine de mort aux États-Unis. Les préjugés raciaux et les fausses déclarations des accusés sont deux des facteurs les plus courants contribuant aux erreurs de décision concernant la condamnation à mort ou à perpétuité. Les personnes souffrant de graves déficiences mentales et intellectuelles sont également touchées.
À l’heure actuelle, 22 États américains ont aboli la peine de mort, et 11 autres n’ont procédé à aucune exécution depuis plus de 10 ans. Le nombre d’exécutions et de condamnations à mort aux États-Unis en 2019 a confirmé que les totaux nationaux annuels restent à des niveaux historiquement bas. Des tendances similaires sont observées à l’échelle internationale : 86 % des exécutions confirmées en 2019 dans le monde (à l’exclusion de la Chine) ont eu lieu dans seulement quatre pays – l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Irak et l’Égypte. À l’heure actuelle, 142 pays ont aboli la peine de mort en droit ou en pratique.
Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception aucune.