Julian Assange, fondateur de WikiLeaks © David G Silvers CC
Julian Assange, fondateur de WikiLeaks © David G Silvers CC

États-Unis: Action lettre pour Julian Assange / Action terminée Abandonner les charges retenues contre Julian Assange !

Lettres contre l'oubli – août 2023
Le fondeur de WikiLeaks, Julian Assange est maintenu en détention dans une prison de très haute sécurité au Royaume-Uni sur la base d’une demande d’extradition des États-Unis, bien qu'il aurait pu être libéré en septembre 2019.

En avril 2019, les autorités britanniques ont arrêté Julian Assange à l’ambassade d’Équateur, à Londres. En mai 2023, il a été condamné à 50 semaines d’emprisonnement pour non-respect des conditions de sa remise en liberté sous caution et pour avoir cherché à se réfugier dans l’ambassade. En septembre 2019, Julian Assange aurait pu être libéré, mais il a été maintenu en détention dans une prison de très haute sécurité sur la base d’une demande d’extradition des États-Unis. Cette demande se fonde sur des accusations qui découlent directement de la publication de documents classés secrets, qui étaient parvenus à Julian Assange dans le cadre de son travail avec WikiLeaks. Amnesty International s’oppose fermement à l’extradition de Julian Assange, tout comme à son transfert aux États-Unis. Il y serait confronté à un risque élevé de graves violations de droits humains, notamment à des conditions de détention s’apparentant à de la torture et à d’autres mauvais traitements (comme le maintien prolongé à l’isolement). Le fait qu’il ait été la cible d’une campagne publique de dénigrement menée par des représentant∙e∙s du gouvernement des États-Unis au plus haut niveau a également porté atteinte à son droit à la présomption d’innocence et l’expose au risque d’être soumis à un procès inique.

Le 6 juin 2023, la Haute Cour du Royaume-Uni a rejeté le dernier appel de Julian Assange contre l’ordonnance d’extradition signée en juin 2022 par Priti Patel, alors ministre de l’Intérieur britannique. Ainsi, la perspective d’une extradition vers les États-Unis se rapproche dangereusement. S’il est extradé, Julian Assange risque de passer le reste de sa vie en prison pour avoir publié en 2010 des documents classés secrets. Julian Assange se trouve ainsi à un tournant décisif dans la procédure le concernant. Il a soumis un nouveau recours en appel à la Haute Cour, qui se prononcera lors d’une audience publique au cours de l’année 2023. S’il perd cet appel, tous les recours juridiques auront été épuisés au Royaume-Uni et il devra déposer une requête auprès de la Cour européenne des droits de l’homme pour continuer à s’opposer à son extradition.

La publication par Julian Assange de documents secrets dans le cadre de sa collaboration avec WikiLeaks ne devrait pas être passible de sanctions au titre de la Loi des États-Unis relative à l’espionnage. En effet, son activité de publication reflète l’attitude que les journalistes d’investigation et les responsables de publication adoptent régulièrement dans le cadre de leurs activités professionnelles. Les poursuites engagées contre Julian Assange auront un effet dissuasif sur le droit à la liberté d’expression et sur la liberté des médias partout dans le monde car les journalistes pourraient être amené·e·s à pratiquer l’autocensure, par crainte d’être poursuivi·e·s.

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