« Le premier mandat présidentiel de Donald Trump a inauguré des politiques et des actions marquées par le sectarisme, la xénophobie et la rhétorique suprémaciste blanche, et a conduit à de vastes violations des droits humains », a déclaré Paul O'Brien, directeur général d'Amnesty International USA. Ce deuxième mandat devra être différent, et Amnesty International continuera à se battre pour que les droits humains de chacun·e soient respectés.
«En tant que plus ancienne et plus importante organisation de défense des droits humains au monde, Amnesty International continuera à œuvrer pour faire éclater la vérité, et à transformer le désespoir en espoir.»
Paul O'Brien, directeur général d'Amnesty International USA
Protéger les droits humains aux États-Unis, c'est mettre fin à la violence armée et garantir des soins adéquats, y compris en matière d’avortement, pour toutes et tous. C'est aussi respecter les droits des manifestant·e·s, ainsi que ceux des personnes migrantes et en quête d’asile. Protéger les droits humains, c'est encore exiger que les gouvernements des autres pays – y compris les alliés des États-Unis – cessent de violer ces droits, et veiller à ce que le soutien des États-Unis ne permette pas des violations des droits humains ou du droit humanitaire.
« L'administration Trump et tous les élu·e·s doivent respecter leurs obligations internationales en matière de droits humains définis dans les traités signés et ratifiés par les États-Unis », a poursuivi Paul O'Brien. « Nos membres, nos sympathisant·e·s et nos militant·e·s, ici aux États-Unis et dans le monde entier, s'emploieront à demander des comptes à l'administration Trump et à tous les responsables américains nouvellement élus. »
Le rôle de la Suisse
La Suisse, qui s'engage constitutionnellement à promouvoir le respect des droits humains dans ses relations avec l'étranger, devrait également défendre ce principe sans réserve et sans équivoque vis-à-vis du président américain nouvellement élu. Dans ses orientations stratégiques en matière de droits humains, la Suisse met particulièrement en avant son engagement en faveur de l'abolition de la peine de mort et de la protection des minorités et groupes vulnérables. Il est important qu’elle poursuive cet engagement dans ses relations avec les États-Unis. En tant qu'État dépositaire des Conventions de Genève et siège de nombreuses organisations de l'ONU, la Suisse devrait en outre s'engager sans compromis pour le respect du droit international humanitaire et rappeler à l'administration Trump ses obligations internationales.
« L'administration Trump et tous les élu·e·s doivent respecter leurs obligations internationales en matière de droits humains définis dans les traités signés et ratifiés par les États-Unis », a poursuivi Paul O'Brien. « Nos membres, nos sympathisant·e·s et nos militant·e·s, aux États-Unis et dans le monde entier, s'emploieront à demander des comptes à l'administration Trump et à tous les responsables américains nouvellement élus. »
Le combat pour les droits humains se poursuit
« En tant que plus ancienne et plus importante organisation de défense des droits humains au monde, Amnesty International continuera à œuvrer pour faire éclater la vérité, et à transformer le désespoir en espoir. L’organisation demandera au président élu Trump et au gouvernement américain de rendre compte de leurs obligations. »
Amnesty International se félicite de l'adoption de huit des onze référendums organisés dans les États pour protéger l'accès à l'avortement, notamment en Arizona, au Missouri, au Montana et au Nebraska.
« L'adoption de référendums au niveau des États pour protéger l'avortement est une victoire pour les droits humains, a poursuivi M. O'Brien. Les électeurs et électrices de tout le pays reconnaissent l'importance de prendre des mesures pour protéger constitutionnellement l'accès à l'avortement, en affirmant que les femmes enceintes ont le droit de prendre leurs propres décisions au sujet de leur santé reproductive, sans ingérence du gouvernement. Le président élu Trump a plaidé en faveur d'une restriction de l’accès à l'avortement et de sanctions sévères. Notre combat pour les droits reproductifs est aujourd'hui plus urgent que jamais. »
Amnesty International exhorte également le président Biden à prendre des mesures urgentes en matière de droits humains au cours des dernières semaines de son mandat, avant que son héritage ne soit scellé. Il s'agit notamment de commuer les peines de tous les condamné·e·s à mort au niveau fédéral, de créer une commission chargée d'examiner les réparations pour l'esclavage, d'annuler l'interdiction de demander l'asile et la fermeture des frontières, d'accorder la clémence et de libérer le militant et ancien indigène Leonard Peltier, et de fermer le centre de détention de Guantánamo.
Amnesty International continue d'appeler le président Biden à cesser immédiatement tout transfert d'armes au gouvernement israélien afin de protéger les civils et de veiller à ce que les armes américaines ne soient pas utilisées en violation du droit international. Le président Biden et le Congrès actuel doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et permanent, un accès humanitaire sans entrave et le retour en toute sécurité de tous les otages restants.