Selon des informations émanant de sources officielles et d’organisations humanitaires en Haïti, la nourriture, l’eau, les installations sanitaires et les fournitures médicales de première nécessité sont arrivées dans le pays, mais ne parviennent pas encore à ceux qui en ont le plus besoin dans de nombreux quartiers de la capitale Port-au-Prince et dans les faubourgs eux aussi gravement touchés.
Selon des informations transmises depuis certains secteurs, par exemple de la ville de Gressier, la distribution de produits de première nécessité n’a pas encore débuté. Par ailleurs, Amnesty International a exhorté les autorités des États-Unis et les organismes des Nations unies à assurer la protection des plus vulnérables en Haïti, et notamment des enfants non accompagnés: leur protection doit constituer une priorité absolue, à l’instar de la distribution de nourriture et d’eau.
«Les enfants haïtiens risquent d’être enlevés par des réseaux de traite des êtres humains, victimes d’atteintes aux droits humains, utilisés comme esclaves, ou de subir de graves violences sexuelles. Il faut prendre rapidement des mesures spéciales afin de protéger les personnes en danger», a expliqué Kerrie Howard, directrice adjointe du programme Amériques d’Amnesty International.
Il convient en outre de mettre en place de toute urgence des mesures spéciales pour accueillir les milliers de personnes déplacées qui fuient la situation de crise vers d’autres régions de Haïti et ont besoin d’eau, d’installations sanitaires, de nourriture et d’abris. On craint que plus de 100 000 Haïtiens n’aient péri dans le séisme d'amplitude 7,1 qui a frappé le pays le 12 janvier 2010. Des milliers d’Haïtiens sont toujours portés disparus, tandis que les survivants attendent l’aide humanitaire des donateurs internationaux afin d’avoir accès à de l’eau potable, de la nourriture et des soins médicaux.