Le 2 mars 2019 a marqué le troisième anniversaire de la mort de Berta Cáceres, dirigeante et cofondatrice du Conseil civique d’organisations indigènes et populaires du Honduras (COPINH – Consejo Cívico de Organizaciones Populares e Indígenas de Honduras). Elle a été abattue dans sa ville natale de La Esperanza (département d’Intibucá), au Honduras. Berta Cáceres et le COPINH faisaient campagne contre la construction du barrage hydroélectrique d’Agua Zarca, sur la rivière Gualcarque, située sur des terres ancestrales des Lencas. Le COPINH défend notamment son droit au consentement libre, préalable et éclairé. En raison de leur travail sur les droits des peuples autochtones, les territoires et les ressources naturelles, Berta Cáceres et le COPINH ont fait pendant des années l’objet de menaces à répétition, de tentatives de criminalisation de leur travail, d’agressions physiques et de harcèlement.
Le 29 novembre 2018, le Tribunal pénal national a conclu le procès de huit personnes accusées d’être impliquées dans l’assassinat de cette dirigeante de la communauté indigène lenca et défenseure de l’environnement. Douglas Bustillo (un militaire à la retraite), Henry Hernández (un ancien soldat), Edilson Duarte Meza, Óscar Torres, Sergio Rodríguez Orellana (un dirigeant de la société de construction DESA) et Mariano Díaz Chávez (un commandant de l’armée) ont tous été reconnus coupables de meurtre par le tribunal. Emerson Duarte Meza, le frère d’Edilson Duarte Meza, a été déclaré non coupable. Emerson Duarte Meza était en possession de l’arme quand il a été arrêté en mai 2016, mais le tribunal n’a trouvé aucun élément de preuve contre lui. David Castillo, le directeur général de DESA arrêté le 2 mars 2018, est quant à lui toujours en attente de son procès.
Un rapport d’un groupe d’experts indépendants engagés par la famille affirme que d’autres personnes haut placées pourraient avoir eu connaissance de la préparation du crime ou pourraient y avoir participé.
Action lettre terminée