José Daniel Márquez, Kelvin Alejandro Romero, José Abelino Cedillo, Porfirio Sorto Cedillo, Ewer Alexander Cedillo, Orbin Nahún Hernández, Arnol Javier Alemán et Jeremías Martínez Díaz (huit défenseurs des droits humains et environnementaux qui agissent pour la protection du fleuve Guapinol au Honduras) se trouvent en détention provisoire depuis plus de deux ans. Ils sont accusés d’enlèvement (privation illégale de liberté) et d’incendie volontaire contre le directeur de la sécurité de la société minière Inversiones Los Pinares (ILP) et d’incendie volontaire contre la société ILP. Ces accusations ont un caractère politique. Les poursuites à leur encontre ont pour but de les dissuader et de les sanctionner en raison de leur action pacifique en faveur des droits humains.
Les huit défenseurs des droits humains ont passé plus de deux ans en détention provisoire dans l’attente de leur procès, qui a débuté le 1er décembre 2021. Il a été suspendu à deux reprises et reporté au 9 décembre 2021, le bureau du Procureur général n’ayant pas présenté les preuves sur lesquelles il comptait s’appuyer lors du procès. Le 10 décembre 2021, le tribunal de Tocoa a décidé de retenir une quatrième inculpation de «dommages aggravés», à la suite d’une requête introduite la veille par le bureau du Procureur général et les plaignants de la société ILP contre les défenseurs du fleuve Guapinol.
Le 14 décembre 2021, les avocats des huit défenseurs des droits humains ont déposé une requête en habeas corpus à la suite de la prolongation de six mois supplémentaires de leur détention provisoire prononcée en août 2021. La Cour suprême n’a pas encore statué sur ce recours. La reprise du procès des huit défenseurs était prévue dans les semaines suivantes.
Par ailleurs, le 11 décembre 2021, la présidente élue Xiomara Castro a condamné la criminalisation des défenseurs des droits humains dans le pays et exigé la libération des défenseurs du fleuve Guapinol.
Le procès des huit défenseurs a repris le 13 janvier. Nous devons maintenir l’attention sur ce cas et continuer de faire pression sur les autorités afin qu’elles libèrent immédiatement ces défenseurs des droits humains.
11.3.2022: Très bonne nouvelle !
Les huit défenseurs du fleuve Guapinol ont été libérés sans condition fin février 2022.
Deux des huit militants ont été acquittés le 9 février 2022 et immédiatement libérés. Le 10 février 2022, deux résolutions ont été votées en faveur des huit défenseurs. Suite à cette décision, le 24 février 2022, le tribunal de première instance de Trujillo a ordonné la libération immédiate des six hommes encore en prison.
Aucune action complémentaire n’est requise. Un grand merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels.
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