Selon des témoins, le 20 janvier 2014 plusieurs policiers sont arrivés sur place à la recherche d’un homme portant des dreadlocks et, quand Nakiea (qui en portait) a ouvert la porte, un policier est entré dans la boutique armé d’un pistolet. Deux détonations ont suivi. Les policiers ont traîné Nakiea dehors, inanimé, et l’ont jeté dans leur véhicule.
Aussitôt après, la sœur de Nakiea, Shackelia, qui se trouvait au domicile familial, à quelques mètres de là, a cadenassé la boutique pour préserver les lieux. Les agents de l’organe de surveillance de la police sont arrivés peu de temps après pour mener une enquête indépendante. Un policier a été inculpé mais, en juillet 2016, une enquête préliminaire a été abandonnée après qu’un témoin ne s’est pas présenté au tribunal, expliquant plus tard à la famille qu’il avait eu peur. Shackelia et sa famille vont donc sans doute devoir s’attendre à de nouveaux retards avant de pouvoir obtenir justice.
Depuis ce jour, la famille de Nakiea est la cible de manœuvres d'intimidation répétées de la part de la police, qui veut l'empêcher de demander justice. La famille dit avoir subi des tentatives d’intimidation et de harcèlement au tribunal. De plus, les descentes de police dans le quartier ont souvent coïncidé avec des audiences dans l’affaire de Nakiea.
Action lettre terminée