Dans la nuit du 9 novembre 2007, les autorités ont libéré Magdalena García Durán du centre pénitentiaire de Molino de las Flores, à Texcoco, dans l’État de Mexico, en application d’une décision judiciaire du 16 octobre 2007. Cette décision concluait à l’absence d’éléments pouvant justifier la détention de Magdalena García Durán et son jugement pour les infractions dont elle avait été accusée : séquestration et attaques de voies de communication.
Magdalena García Durán a été détenue arbitrairement, maltraitée et inculpée sans fondement parce qu’elle se trouvait à San Salvador Atenco le 4 mai 2006. Alors qu’elle et ses proches n’ont cessé de clamer son innocence, elle a été incarcérée plus de dix-huit mois avant de recouvrer la liberté.
« Les autorités mexicaines doivent réparer les dommages que cette longue incarcération arbitraire et violente a infligés à Magdalena García Durán et sa famille, et une enquête doit être menée en vue d’identifier et de sanctionner les responsables de ces agissements », a conclu Rupert Knox.
Informations complémentaires
Les 3 et 4 mai 2006, des centaines de personnes avaient été arrêtées en relation avec un mouvement de protestation à San Salvador Atenco et Texcoco. Près de 3000 policiers fédéraux ont mené une opération pour mettre fin à un mouvement de protestation dirigé par l’organisation paysanne Front des peuples pour la défense des terres (FPDT).
De nombreuses personnes avaient alors été victimes de violations des droits humains, et il s’est avéré que des violences sexuelles avaient été commises contre au moins 26 femmes. Plus de 150 personnes font toujours l’objet d’une procédure judiciaire et 20 sont toujours détenues pour les mêmes chefs d’inculpation que ceux dont Magdalena García Durán faisait l’objet et ce, sur la base de témoignages similaires à ceux qui avaient été retenus contre elle.
La Cour suprême du Mexique est en train de mener une enquête sur ce qui s’est passé.