Des migrants sautent sur un train en marche © AI Ricardo Ramírez Arriola
Des migrants sautent sur un train en marche © AI Ricardo Ramírez Arriola

Courts métrages sur la migration au Mexique Amnesty International et Gael García Bernal lancent quatre court métrages

Chaque année des milliers de migrant·e·s transitant par le Mexique - y compris des enfants - sont victimes de passages à tabac, d’enlèvements, de viols, et même de meurtres. Des bandes criminelles seraient responsables de la majorité de ces crimes, mais on signale aussi des abus de la part d’agents de l’État.

L'acteur et réalisateur Gael García Bernal s’est associé à Amnesty International afin de réaliser un film inspiré des récits de migrants traversant le Mexique et de braquer les projecteurs sur les violations dont les migrants sont victimes. Ce film composé de quatre parties donne un aperçu choquant d'un monde dont de nombreuses personnes préfèreraient que vous ne sachiez rien. Visionnez-le!

Sous titré en français

 

L'immense majorité des migrant·e·s qui traversent le Mexique viennent d'Amérique centrale et se dirigent vers les États-Unis, où ils vont chercher du travail.
Ils et elles partent de chez eux chassé·e·s par une grande pauvreté ; leur voyage vers le nord est un cauchemar mais ils le font pour les familles qu'ils ont laissées derrière eux.

Un climat d’impunité

Les migrant·e·s qui subissent des atteintes portent rarement plainte car ils et elles craignent d’être expulsé·e·s. Il en résulte que les auteurs de ces agissements jouissent d’une impunité quasi-systématique.

Le rapport intitulé «des victimes invisibles : Protéger les migrants au Mexique», fait état du niveau alarmant des atteintes aux droits humains subies par les dizaines de milliers de migrant·e·s en situation irrégulière originaires d'Amérique centrale qui tentent chaque année de gagner les États-Unis en passant par le Mexique.

L'inaction persistante des autorités face aux atteintes commises contre les migrant·e·s en situation irrégulière fait de leur traversée du Mexique l'un des périples les plus dangereux qui soient.

Enlèvements et implication des fonctionnaires

Les enlèvements de migrant·e·s, commis la plupart du temps en vue d'obtenir une rançon, ont atteint de nouveaux sommets en 2009 : selon la Commission nationale des droits humains (CNDH), près de 10 000 de ces personnes ont été enlevées en l'espace de six mois et environ la moitié des victimes interrogées ont déclaré que des fonctionnaires étaient impliqués dans leur rapt.

Les femmes sont particulièrement vulnérables

On estime que 60% des femmes et jeunes filles migrantes subissent des violences sexuelles, ce qui aurait incité des passeurs à exiger que les femmes se fassent administrer un contraceptif par injection avant leur voyage afin qu'elles ne tombent pas enceintes à la suite d'un viol.