Le 8 juin 2011, Verónica Razo quittait son domicile pour aller chercher ses enfants à l’école, lorsque des hommes armés en civil, circulant à bord d’un véhicule, l’ont emmenée dans un dépôt de la police fédérale où ils l’ont violée, pratiquement asphyxiée et lui ont fait subir des décharges électriques. Elle a été détenue pendant 24 heures et forcée à signer des «aveux», dans lesquels elle reconnaissait un enlèvement et d’autres crimes qu’elle n’a jamais commis.
Un examen médical réalisé après son arrestation a révélé de multiples blessures sur l’ensemble de son corps. En juin 2013, soit deux ans après son arrestation, un psychologue légiste du bureau du procureur général (Procuraduría General de la República) a confirmé que Verónica Razo présentait des symptômes correspondant à des actes de torture. Amnesty International a examiné l’affaire et n’a trouvé aucun élément laissant penser que Verónica Razo ait pu commettre les crimes dont on l’accuse, hormis les témoignages obtenus sous la torture ou par d’autres violations graves des procédures légales. Toutes les charges retenues contre Verónica Razo doivent donc être abandonnées afin qu’elle soit libérée. De plus, les policiers responsables de sa détention et des tortures qu’elle a subies doivent être traduits en justice.
Action lettre terminée