Des manifestations pour le droit à l'avortement ont lieu en République dominicaine depuis de nombreuses années. © Private/Amnesty International
Des manifestations pour le droit à l'avortement ont lieu en République dominicaine depuis de nombreuses années. © Private/Amnesty International

Action lettre terminée - République dominicaine Une occasion décisive de dépénaliser l'avortement

30 mars 2021
À partir du 24 mars, les membres de la Chambre des députés du Congrès de la République dominicaine commenceront à débattre d’une réforme du Code pénal dominicain, notamment de la possibilité de dépénaliser l’avortement dans trois cas de figure. Des centaines de militantes et militants des droits humains campent actuellement devant le Palais national pour appeler les membres du Congrès à tirer parti de cette occasion historique.

La République dominicaine est l'un des derniers pays au monde qui maintient une interdiction complète de l'avortement. La législation actuelle de la République dominicaine, qui interdit l’avortement en toutes circonstances, pose un problème de santé publique grave et pressant, entraînant des décès évitables de femmes et de personnes enceintes, qui appartiennent généralement aux groupes les plus vulnérables de la population. Le débat actuel sur la réforme du Code pénal dominicain est une occasion historique pour faire changer cette situation et se positionner du bon côté de l’Histoire.

Des militantes et militants des droits humains un peu partout en République dominicaine revendiquent l’inscription dans la réforme du Code pénal de la dépénalisation de l'avortement dans trois cas bien précis: lorsque la grossesse met en danger la vie de la femme ou de la jeune fille enceinte, lorsque le fœtus n’est pas apte à survivre dans un environnement extra-utérin et lorsque la grossesse résulte d'un viol ou d'un inceste.

Ces revendications sont largement soutenues par les normes relatives aux droits humains, ainsi que par des spécialistes de la santé publique. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que des associations médicales de premier plan, soutiennent la dépénalisation de l'avortement, affirmant que la pénalisation ne réduit pas le nombre d'avortements et amène seulement les femmes à se tourner vers des avortements clandestins risqués, qui mettent leur vie et leur santé en danger.

De plus, le Comité des Nations unies contre la torture et plusieurs comités internationaux chargés des droits humains ont estimé que le fait de refuser aux femmes l'accès à des services d'avortement peut, dans certains cas, provoquer des souffrances si graves qu'elles s'apparentent à une forme de torture.

Écrivez une lettre au Président de la Chambre des députés et appelez-le à respecter l’obligation qui incombe à la République dominicaine, en vertu du droit international relatif aux droits humains, de respecter, protéger et réaliser les droits des femmes et des jeunes filles à la vie, à la santé, à l'autonomie et à la dignité en approuvant un nouveau code pénal dépénalisant l'avortement dans les trois cas décrits ci-dessus.

Action lettre terminée