Pour faire taire les voix critiques, le gouvernement vénézuélien a arrêté arbitrairement de nombreuses personnes. Il s'agit notamment de la femme d'affaires Emirlendris Benítez (emprisonnée en août 2018), du couple María Auxiliadora Delgado et Juan Carlos Marrufo (emprisonné en mars 2019), du journaliste et militant politique Roland Carreño (emprisonné en octobre 2020), de l'ancien syndicaliste Guillermo Zárraga (emprisonné en novembre 2020), de l'ingénieur Darío Estrada (emprisonné en décembre 2020), l'enseignant et syndicaliste Robert Franco (emprisonné en décembre 2020), du défenseur des droits humains Javier Tarazona (emprisonné en juillet 2021) et du militant et défenseur des droits humains Gabriel Blanco (emprisonné en juillet 2022).
La détention arbitraire de ces neuf personnes montre non seulement l’ampleur de cette politique répressive, mais illustre également la diversité des profils ciblés, parmi lesquels des enseignant·e·x·s, des syndicalistes, des défenseur·euse·x·s de droits humains et des journalistes. Nous demandons leur libération immédiate et sans condition.
Au cours des dix dernières années, Amnesty International a recueilli des informations sur le recours à la détention arbitraire pour des motifs politiques par le gouvernement de Nicolás Maduro.
Les organisations de la société civile vénézuélienne estiment que près de 300 personnes sont actuellement en détention au Venezuela pour des motifs politiques. Selon l’ONG Foro Penal, depuis 2014, plus de 15'700 personnes ont été placées en détention arbitraire pour des motifs politiques au Venezuela.
Ces dernières années, Amnesty International a fait campagne pour des dizaines de personnes détenues arbitrairement pour des motifs politiques, dont 12 prisonnier·ère·x·s d’opinion. À la suite de notre campagne mondiale, toutes ces personnes, à une exception près, ont été libérées. Ces nombreux cas montrent à quel point la pression de l’opinion publique et la mobilisation mondiale peuvent influencer les décisionnaires au Venezuela, malgré le climat restrictif et arbitraire qui règne dans le pays.
Passez-à l'action : Défendez les droits de ces neuf personnes en prison !
/ Action terminée