La dernière en date, un attentat-suicide perpétré dans le théâtre du lycée franco-afghan Isteqlal de Kaboul jeudi soir, a fait un mort et une douzaine de blessés parmi les civils qui assistaient à un spectacle. Ces victimes s'ajoutent aux nombreuses personnes qui ont perdu la vie et aux centaines d'autres qui ont été blessées dans des attaques armées commises à travers le pays ces dernières semaines.
«Les attaques visant délibérément des civils sont répréhensibles et constituent une violation manifeste du droit international humanitaire, puisqu'elles s'apparentent à des crimes de guerre. Il est essentiel que les responsables présumés soient traduits en justice, a déclaré Horia Mosadiq, spécialiste de l'Afghanistan à Amnesty International. L'une des principales responsabilités des autorités afghanes est de protéger les civils contre ces violentes attaques. Il incombe désormais au nouveau gouvernement de renforcer le dispositif de sécurité et de regagner la confiance du peuple afghan.»
Les attaques deviennent plus fréquentes à mesure que la plupart des forces armées internationales postées en Afghanistan réduisent leurs opérations et préparent leur départ d'ici à la fin décembre.
«Les talibans et d'autres groupes armés mentionnent le droit international humanitaire lorsque cela les arrange, mais les cibles de la récente vague d'attaque révèlent un mépris permanent des règles fondamentales de ce pan du droit qu'ils sont tenus de respecter», a déclaré Horia Mosadiq.
Amnesty International a appelé la Cour pénale internationale (CPI) à enquêter sur les possibles crimes de guerre commis par toutes les parties au conflit en Afghanistan.
L'organisation demande également aux Nations unies de veiller à ce que la protection des civils et le respect du droit international humanitaire et relatif aux droits humains soient abordés en priorité lors des éventuels futurs pourparlers de paix avec les talibans, entre autres préoccupations relatives aux droits humains.