Abdul Aziz Muhamat sur l’île de Manus (novembre 2017) © Jason Garman/Amnesty International
Abdul Aziz Muhamat sur l’île de Manus (novembre 2017) © Jason Garman/Amnesty International

Australie: Action lettre terminée pour Abdul Aziz Muhamat Des réfugiés enfermés dans des conditions cruelles et inhumaines

Lettres contre l'oubli de février 2019
Le soudanais Aziz Muhamat, réfugié et défenseur des droits humains reconnu, a fui son pays en 2013 pour rejoindre l’Australie. Il a été directement transféré vers un centre de détention sur l’île de Manus. Depuis lors il y est enfermé – ensemble avec de centaines d’hommes réfugiés et demandeurs d’asile – dans des conditions cruelles et dégradantes.

En 2013, alors qu’il était âgé de 19 ans, Abdul Aziz Muhamat a décidé de fuir son pays ravagé par la guerre, le Soudan. Après avoir tenté d’atteindre l’Australie en bateau pour y trouver refuge, il a été directement transféré vers un centre de détention sur l’île de Manus, où il est bloqué en raison de la politique australienne de détention extraterritoriale des réfugié·e·s. Celle-cia pour conséquence l’enfermement de centaines d’hommes réfugiés et demandeurs d’asile dans des conditions cruelles et dégradantes en Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis cinq ans.

Aziz Muhamat, réfugié et défenseur des droits humains reconnu, est l’une des principales voix qui dénoncent les conditions déplorables dans les camps de détention. Au moyen de son téléphone portable, Abdul Aziz Muhamat partage des informations, des photos et des messages vocaux par WhatsApp pour exposer la réalité cruelle de la politique australienne en matière d’immigration.

Des demandeurs d’asile et des réfugiés ont été envoyés sur l’île de Manus dans le cadre d’un accord bilatéral entre l’Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, où sont détenus près de 800 d’entre eux, répartis principalement dans trois camps distincts sur l’île de Manus.

Les autorités australiennes affirment que leur politique de traitement des demandes d’asile à l’étranger décourage les passeurs et «sauve des vies» en protégeant ceux qui auraient autrement entrepris la périlleuse traversée pour atteindre le pays. La réalité est tout autre. Le gouvernement australien fait preuve d’une cruauté injustifiable dans sa gestion des centres de détention, où des réfugiés ont été victimes de graves violences à plusieurs reprises. Cependant, il refuse de reconnaître publiquement que cette politique de détention et de traitement des réfugiés hors de ses frontières constitue de fait une mesure punitive et expose des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants à des violences systématiques sur les îles de Manus et Nauru.


Action lettre terminée