Shahnewaz Chowdhury © Amnesty International
Shahnewaz Chowdhury © Amnesty International

Bangladesh: Action lettre pour Shahnewaz Chowdhury / Action terminée Accusé pour avoir partagé ses craintes pour l’environnement sur Facebook

Lettres contre l'oubli - novembre 2023
Shahnewaz Chowdhury, ingénieur et défenseur des droits humains, s’est servi de Facebook pour exprimer ses préoccupations relatives aux répercussions potentielles de l’installation d’une nouvelle centrale électrique à charbon sur son village. L’entreprise gérant la centrale électrique a engagé des poursuites à l’encontre de Shahnewaz. S’il est reconnu coupable, il risque 10 ans de prison.

Le 26 mai 2021, une tempête a balayé le village de Shahnewaz, Banshkhali, et a détruit des maisons. Préoccupé par les répercussions de projets dangereux pour l’environnement comme celui de la nouvelle centrale électrique, qui, selon lui, contribuait à une augmentation des risques de raz-de-marée, Shahnewaz a partagé ses craintes sur Facebook. Il a encouragé les jeunes à faire entendre leur voix en écrivant: «La jeunesse de Banshkhali doit résister à l’injustice et soutenir le progrès en prenant courageusement la plume.»

Le lendemain, l’entreprise gérant la centrale électrique a engagé des poursuites à l’encontre de Shahnewaz, l’accusant d’avoir diffusé de fausses informations. Il a été arrêté le 28 mai 2021 par la police pour sa publication sur Facebook, au titre de la loi bangladaise relative à la sécurité numérique, dont les dispositions sont oppressives. Il a été détenu 80 jours dans des conditions inhumaines, sans avoir eu de jugement. Il a été libéré sous caution le 16 août 2021 mais, s’il est déclaré coupable, il encourt une longue peine de prison.

Le 27 mai 2021, le tribunal des affaires numériques de Chittagong a monté de toutes pièces des accusations contre Shahnewaz au titre de la loi relative à la sécurité numérique. En 2022, Shahnewaz a déposé un recours auprès de la Haute Cour de la Cour suprême pour demander l’annulation de la décision du tribunal des affaires numériques. Cependant, s’il est reconnu coupable, il risque 10 ans de prison.

L’affaire a été reprise par la Haute Cour qui a ordonné le 9 août 2023 des mesures provisoires en vue de suspendre la procédure engagée par le tribunal des affaires numériques dans l’attente de sa décision. L’accusation a formé un recours auprès de la Division d’appel pour contester ces mesures. Le 14 août 2023, la Division d’appel a confirmé ces mesures provisoires et a ordonné que l’affaire soit traitée par la division de la Haute Cour.

Le 7 août 2023, le gouvernement a déclaré que la loi relative à la sécurité numérique serait abrogée mais les poursuites engagées au titre de cette loi seront maintenues avec l’introduction de la nouvelle loi sur la cybersécurité.

Il faut exiger l’abandon des charges retenues contre Shahnewaz, mais aussi contre toutes les personnes poursuivies au titre de la loi relative à la sécurité numérique, alors qu’elles n’ont fait qu’exercer leur droit à la liberté d’expression.

Passez-à l'action : Défendez les droits de Shahnewaz Chowdhury !

/ Action terminée