Lors du 21e Sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) les organisateurs, propriétaires des lieux de réunion et les personnes participant aux événements ont vu leurs libertés fondamentales se restreindre.
Depuis le 12 novembre 2012, des organisations de la société civile du Cambodge et de toute la région de l’Asie du Sud-Est convergent vers Phnom Penh pour des ateliers et des activités organisés sous la bannière de deux grands rendez-vous de la société civile : l’Assemblée populaire de l’ANASE (ASEAN Grassroots People’s Assembly, AGPA) et la Conférence de la société civile de l’ANASE/ Forum des peuples de l’ANASE (ACSC/APF), tous deux planifiés pour coïncider avec le prochain Sommet de l’ANASE, du 18 au 20 novembre 2012.
Dès leur arrivée dans la capitale cambodgienne, les organisateurs et participants ont été victimes d’intimidations et de harcèlement : rendez-vous annulés à la dernière minute, coupures d’électricité, interdiction de se rassembler. En outre, plus de 250 participants à l’AGPA ont été refoulés à l’entrée de certaines chambres d’hôtes à Phnom Penh, en raison des menaces émanant des autorités locales, qui ont, selon des témoins, harcelé plusieurs propriétaires des chambres où ils devaient séjourner. Ce n’est pas la première fois que les autorités cambodgiennes recourent à des méthodes de harcèlement et d’intimidation pour perturber les grands rendez-vous de la société civile de l’ANASE.
En tant qu’État partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), le Cambodge est légalement tenu de respecter le droit à la liberté d’expression et de réunion, également inscrit dans la Constitution du pays.