Des désaccords ont surgi suite aux élections entre les deux principaux partis du pays, le PPC et le PSNC, au sujet d’irrégularités présumées. Le jour du scrutin, de nombreux électeurs se sont plaints de n’avoir pas trouvé leur nom sur les listes électorales – un problème prédit par de nombreuses organisations. Depuis l’élection, des partisans de l'opposition auraient été harcelés dans divers endroits en raison de leur action militante pendant l'élection. La situation à Phnom Penh est désormais très tendue. Un dirigeant du PSNC a appelé des milliers de sympathisants à manifester, à moins que le pays ne sorte de l’impasse. Hun Sen, Premier ministre de longue date appartenant au PPC, a annoncé qu’il était possible que son parti organise des contre-manifestations. En prévision de ces éventuelles manifestations, le gouvernement a déployé des centaines de membres des forces de sécurité à Phnom Penh.
«Les autorités au Cambodge doivent veiller à ce que les tensions postélectorales ne dégénèrent pas en affrontements violents, a indiqué Isabelle Arradon, directrice du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International. Les Cambodgiens, notamment ceux qui soutiennent un parti politique, doivent bénéficier de suffisamment d’espace pour exprimer leurs opinions, et être autorisés à exercer leur liberté de réunion pacifique. Les forces cambodgiennes de sécurité doivent s’abstenir de recourir à une force excessive ou injustifiée contre les manifestants. Il ne faut pas qu’ils rendent des situations tendues encore plus explosives en ne respectant pas les droits humains.»