Tep Vanny  © Amnesty International
Tep Vanny © Amnesty International

Cambodge: Action lettre terminée pour Tep Vanny Une militante pacifique en prison

Lettres contre l'oubli de mai 2018
Tep Vanny, symbole du militantisme pacifique au Cambodge, est actuellement emprisonnée en raison de sa courageuse détermination à défendre les droits d’autres personnes. La répression contre la société civile, l’opposition politique et les médias indépendants s’intensifie à l’approche des élections législatives prévues le 29 juillet 2018 au Cambodge.

Célèbre militante des droits fonciers et cheffe de file du mouvement social au Cambodge, Tep Vanny est considérée par le gouvernement cambodgien comme une dissidente et donc comme une menace.

Militante du droit au logement, elle défend depuis près de 10 ans les habitant-e-s de son quartier du centre de Phnom Penh, la capitale, où des milliers de familles ont été expulsées de force par les autorités cambodgiennes.
Comme d’autres personnes qui militent à ses côtés, souvent des femmes, elle est prise pour cible par les autorités et a été harcelée, frappée, arrêtée et placée en détention. Le gouvernement cambodgien tente de la faire taire et d’intimider d’autres militant-e-s comme elle.

Le 7 février 2018, la Cour suprême a confirmé la condamnation de Tep Vanny pour «violences volontaires avec circonstances aggravantes», ainsi que sa peine de 30 mois d’emprisonnement pour avoir participé pacifiquement à une manifestation en 2013. Cette décision fait suite à celle prise le 8 décembre 2017 par la Cour suprême, qui a confirmé une peine de 6 mois de prison contre Tep Vanny et deux autres membres de la communauté du lac Boeung Kak, pour leur participation à une manifestation en 2011. Cette condamnation antérieure n’a pas encore été mise en application par le procureur, mais on craint qu’elle le soit lorsque Tep Vanny aura purgé sa peine de 30 mois d’emprisonnement en cours.


Action lettre terminée