Bonne nouvelle Cambodge: Tep Vanny est libre

Le 23 février 2017, le tribunal de Phnom Penh condamnait Tep Vanny en première instance à deux ans et six mois de prison pour «violence intentionnelle». La condamnation était basée sur sa participation pacifique à une manifestation devant le domicile du Premier ministre Hun Sen en mars 2013, appelant à la libération d'un militant détenu arbitrairement. Le 27 juillet 2017 et le 7 février 2018, la Cour d'appel de Phnom Penh a confirmé sa condamnation et son emprisonnement.

Pendant près de dix ans, la militante des droits fonciers a défendu son quartier au centre de la capitale Phnom Penh, d'où le gouvernement cambodgien a déjà chassé des milliers de familles.

Minar Pimple, responsable des opérations mondiales d'Amnesty International, a déclaré: «Après plus de deux ans de détention injustifiée pour son militantisme pacifique, la libération de Tep Vanny et le fait qu'elle ait retrouvé sa famille est une raison de célébrer. Sa libération, cependant, est attendue depuis longtemps. Tep Vanny a subi un catalogue d'injustices - allant d'accusations non fondées et motivées politiquement à des procès inéquitables - et n'aurait jamais dû être arrêté».

«En plus de permettre à Tep Vanny de reprendre son militantisme sans crainte de nouvelles représailles, les autorités cambodgiennes doivent annuler toutes les condamnations prononcées contre elle et mettre fin à toute enquête sur d'autres accusations en instance. En outre, les nombreux autres défenseur·e·s des droits humains et prisonnier·ère·s d'opinion qui languissent encore derrière les barreaux dans le pays doivent également être libéré·e·s immédiatement et sans condition».