«Ye Guozhu est maintenu en détention afin qu’il ne puisse pas parler pendant les JO des gens qui, comme lui, ont été expulsés de force de leurs logements à Pékin pour faire de la place aux Jeux olympiques», dénonce Manon Schick, porte-parole de la Section suisse d’Amnesty International. «Cela va totalement à l’encontre des promesses de la Chine d’améliorer la situation des droits humains avant l’ouverture des Jeux.» De nombreuses personnes ont été expulsées de force de leur logement pour faire place à la construction d’infrastructures sportives.
Les autorités pénitentiaires de Chaobai ont téléphoné à la famille de Ye Guozhu, afin de les informer qu’il était inutile de se rendre à la prison pour l’accueillir à sa sortie le 26 juillet, date initialement prévue pour sa libération. D’après les autorités carcérales, des policiers du district de Xuanwu, à Pékin, ont emmené Ye Guozhu ailleurs. La police du district de Xuanwu a plus tard déclaré que pour le bien de ses proches et pour qu’ils ne courent aucun risque pendant les Jeux olympiques, elle prendrait Ye Guozhu en charge, mais ne l’autoriserait à rentrer chez lui qu’après le 1er octobre 2008. La police n’a pas autorisé sa famille à le rencontrer et a refusé de dévoiler son lieu actuel de détention.
Considéré par Amnesty International comme un prisonnier d'opinion, Ye Guozhu a été condamné en 2004 à quatre ans d'emprisonnement pour son opposition aux expulsions forcées liées à des chantiers de construction à Pékin en vue des Jeux olympiques. Amnesty International a appris en 2006 que cet homme avait été torturé en détention. Dans le centre de détention du district de Dongcheng, à Pékin, il aurait été suspendu par les bras au plafond et battu à maintes reprises par des policiers. Il aurait également été torturé dans une autre prison durant le second semestre 2005.
Communiqué de presse publié le le 24 juillet 2008, Londres / Lausanne.
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