Depuis de nombreuses années, le gouvernement chinois piétine la dissidence; la décision rendue le 10 février 2012 doit être prise en compte dans le contexte d’une demande croissante en faveur d’une plus grande liberté en Chine.
Amnesty International condamne cette atteinte directe et injustifiée au droit fondamental à la liberté d’expression de Zhu Yufu.
«Cette condamnation montre que les dirigeants chinois ont peur. Sinon, pourquoi condamneraient-ils un homme à sept ans de prison parce qu’il a écrit un poème? Le gouvernement chinois a assisté aux soulèvements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il voit les citoyens sortir par dizaines de milliers pour protester contre un régime répressif en Russie. Et il voit le peuple chinois lui-même réclamer avec plus de fermeté de jouir de ses libertés et de prendre part à l’avenir du pays. Désormais, les dirigeants au plus haut niveau ont clairement donné l’ordre d’écraser toute velléité de dissidence», a indiqué Sarah Schafer, chercheuse sur la Chine à Amnesty International.