Sous prétexte de vouloir renforcer la sécurité nationale, le gouvernement chinois déploie sa surveillance et restreint massivement les droits fondamentaux des citoyen·ne·s depuis des années. Le gouvernement a adopté de nombreuses lois sur la sécurité qui encouragent les arrestations arbitraires, la détention à domicile, la torture et les disparitions. Les défenseur·euse·s des droits humains et leurs proches sont persécuté·e·s et harcelé·e·s. S'ils sont détenu·e·s, ils sont menacé·e·s de mauvais traitements et de torture. Les minorités ethniques, telles que les Tibétains et les Ouïghours, continuent d'être victimes de graves violations des droits humains - dans la région du Xinjiang, jusqu'à un million de personnes, principalement des musulman·e·s, sont détenues dans des camps.
Les avocat·e·s qui défendent les victimes contre le pouvoir de l’État sont ciblé·e·s par les autorités. Ces avocat·e·s sont menacé·e·s, harcelé·e·s et emprisonné·e·s, ce afin de les dissuader de prendre en charge des cas de militant·e·s des droits humains et de membres de minorités opprimées. Parmi les personnes concernées figure l'avocat des droits humains Wang Quanzhang. Le 3 août 2015, cet homme de 39 ans a été arrêté sans raison, puis porté disparu. La femme de Wang et son fils, alors âgé de trois ans, ont vécu dans l'incertitude pendant près de trois ans. Ce n'est qu'en juillet 2018 que la famille a appris que Wang était toujours en vie et où il était emprisonné. En juin 2019, cinq mois après la condamnation de Wang à quatre ans et demi de prison pour "subversion du pouvoir de l'Etat", sa famille a pu lui rendre visite pour la première fois. Wang Quanzhang est en prison depuis quatre ans et continue d'être victime de mauvais traitements et de torture. Amnesty International exige sa libération immédiate.
L'évolution positive s'est inversée
Bien que le gouvernement chinois ait promis davantage de sécurité juridique, le pays est encore loin de l'État de droit. Certains développements positifs ont même été renversés par le gouvernement du président Xi Jinping, comme l'octroi de libertés sociales, développé au cours des dernières décennies. Ces libertés sociales ont permis à des personnes engagées de défendre les droits des autres. Pourtant, sous le gouvernement de Xi Jinping, ces libertés ont à nouveau été durement restreintes ces dernières années. Aujourd'hui, les défenseur·e·s des droits humains font face à de sévères représailles.
Si certaines libertés civiles ont été renforcées en Chine, le bilan en matière de droits humains reste très négatif. Les droits humains des militant·e·s ou de minorités sont constamment bafoués, et la situation des droits humains continue de se détériorer.