© Alex Chan Tsz Yuk
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Action lettre terminée Chine Chow Hang-tung doit être libérée immédiatement !

24 mai 2022
Chow Hang-tung est une avocate spécialisée dans la défense des droits humains et militante des droits des travailleur·euse·x·s en Chine. Elle a été inculpée le 9 septembre 2021 pour avoir organisé une veillée annuelle de commémoration de la répression de Tiananmen de 1989 et encourt une peine de 10 ans d’emprisonnement. Écrivez une lettre pour demander sa libération !

Action lettre terminée

Chow Hang-tung milite depuis fort longtemps pour les droits humains. Avant de devenir avocate spécialisée dans ce domaine, elle a défendu les droits des travailleur·euse·x·s et soutenu les défenseur·e·x·s des droits humains en Chine. À Hong Kong, elle a défendu des militant·e·x·s politiques ciblé·e·x·s par la Loi sur la sécurité nationale. Le 13 décembre 2021, Chow Hang-tung a été condamnée à 12 mois d’emprisonnement pour participation à un rassemblement non autorisé, après avoir pris part, le 4 juin 2020, à une veillée à la bougie organisée pour commémorer de manière pacifique la répression de Tiananmen. Le 4 janvier 2022, elle a été condamnée à nouveau, à 15 mois d’emprisonnement cette fois-ci, pour «incitation à participer à un rassemblement non autorisé», après avoir publié sur les réseaux sociaux un message appelant la population à commémorer la répression de Tiananmen le 4 juin 2021.

HK Alliance

Depuis trois décennies, la HK Alliance organisait la plus grande commémoration au monde de la répression de la place Tiananmen, où, dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, des centaines – peut-être même des milliers – de personnes ont été tuées à Pékin lorsque l’armée a ouvert le feu sur les étudiant·e·x·s et les travailleur·euse·x·s qui demandaient pacifiquement depuis des mois des réformes politiques et économiques ainsi que la fin de la corruption. Des milliers de personnes ont également été arrêtées et emprisonnées pour avoir participé aux manifestations. Tous les 4 juin depuis 1990, des dizaines de milliers de personnes se réunissaient pour une veillée à la bougie à Hong Kong, pour rendre hommage aux personnes tuées et demander aux autorités chinoises de dévoiler la vérité sur ce qui s’est passé et d’assumer leur responsabilité. En 2020 et en 2021, cette veillée a été interdite en raison de la pandémie de COVID-19. Avant que la veillée de Hong Kong ne soit interdite en 2020, c’était la seule commémoration de grande ampleur de la répression de Tiananmen organisée dans le pays.

Le 8 septembre 2021, Chow Hang-tung et trois anciens dirigeants de la HK Alliance, Simon Leung Kam-wai, Tang Ngok-kwan et Chan Dor-wai, ont été arrêtés après avoir refusé de communiquer aux autorités, à la demande de celles-ci, des informations sur les membres, le personnel et les organisations partenaires de l’Alliance. Un autre ancien dirigeant, Tsui Hon-kwong, a été appréhendé le surlendemain.

Le 9 septembre 2021, la HK Alliance, ainsi que Chow Hang-tung et deux célèbres militants politiques de longue date, Albert Ho et Lee Cheuk-yan, ont été inculpés d’«incitation à la subversion». Chow Hang-tung était alors vice-présidente de l’Alliance. La HK Alliance s’est dissoute le 25 septembre 2021.

Le 26 octobre 2021, le chef de l’exécutif a ordonné la radiation de la HK Alliance du registre des sociétés, arguant que ses activités, y compris l’organisation de rassemblements pacifiques, compromettaient l’«aptitude [du gouvernement central] à préserver la sécurité nationale et à maintenir la sécurité et l’ordre publics».

La loi sur la sécurité nationale

La Loi de la République populaire de Chine relative à la préservation de la sécurité nationale dans la région administrative spéciale de Hong Kong a été adoptée à l’unanimité par le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale. Elle est entrée en vigueur à Hong Kong le 30 juin 2020. Ce texte contient une définition générale de la «sécurité nationale», calquée sur celle des autorités centrales chinoises, qui pèche par manque de clarté et de prévisibilité pénale et est invoquée de manière arbitraire pour restreindre, entre autres, les libertés d’expression, de réunion pacifique et d’association, et pour réprimer la dissidence et l’opposition politique. En accusant des partis politiques, des universitaires et d’autres personnes ou organisations considérées, à tort ou à raison, comme critiques à l’égard du gouvernement et du système politique en place à Hong Kong de menacer la sécurité nationale, les autorités tentent de justifier la censure, le harcèlement, les arrestations et les poursuites qui bafouent les droits humains. Le gouvernement hongkongais criminalise de plus en plus le travail des organisations de la société civile, en accusant de «collusion avec des forces étrangères» les personnes qui militent dans le pays et à l’étranger et les groupes qui nouent des partenariats internationaux ou mènent des activités militantes pacifiques à l’échelle internationale.