Kartam Joga, qui appartient au Parti communiste indien, est membre élu d'un organe local d'administration autonome du district de Dantewada, dans la région de Bastar, au Chhattisgarh. Il a commencé à réunir des informations sur les violations des droits humains à la suite d'une attaque contre un hameau adivasi menée par des membres de Salwa Judum, une milice privée locale que beaucoup considèrent comme une organisation soutenue par l'État.
En 2007, Kartam Joga et deux autres dirigeants adivasis ont saisi la Cour suprême indienne au sujet de violations des droits humains commises au Chhattisgarh et de l'impunité dont jouissent les forces de sécurité et Salwa Judum. Le 31 août 2010, la Cour suprême a reproché au gouvernement du Chhattisgarh de s'être montré «totalement vague et imprécis» dans ses réponses aux questions soulevées dans les requêtes qui lui ont été adressées. La Cour a également demandé au gouvernement du Chhattisgarh de faire une déclaration détaillée sous serment en réponse aux allégations formulées dans ces requêtes.
Le 14 septembre 2010, Kartam Joga a été incarcéré sur la base de plusieurs chefs d’accusation. Il lui est notamment reproché d’avoir collaboré avec les maoïstes à la perpétration de différentes attaques, dont des attentats à l'explosif, et d’avoir tué un représentant de l'État. Amnesty International estime que ces accusations sont motivées par des considérations politiques et considère Kartam Joga comme un prisonnier d'opinion. S'il est reconnu coupable, il pourrait encourir la peine capitale.
Cette action est à présent terminée.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli d’avril 2011.
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