«Les informations selon lesquelles l’Inde s’apprête à mettre à mort deux hommes, après une interruption prometteuse de sept ans, sont extrêmement décevantes. Cela représenterait un recul pour les droits fondamentaux dans le pays, a déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.
«Si l’Inde remet la peine de mort au goût du jour, elle se placera à contre-courant de la tendance internationale qui est à l'abandon de ce châtiment. Le nombre d'exécutions dans le monde continue d’ailleurs de baisser.»
Devinder Pal Singh Bhullar a été condamné à mort en 2001 pour avoir fomenté un attentat terroriste qui a tué neuf personnes à New Delhi en 1993. Mahendra Nath Das a été condamné en 1997 pour avoir commis un meurtre à Guwahati, dans l’État de l’Assam, en 1996.
Bien que l’Inde ait voté contre les résolutions en faveur d’un moratoire sur le recours à la peine de mort, adoptées par l’Assemblée générale des Nations unies en 2007, 2008 et 2010, la présidente Pratibha Patil a commué les sentences capitales prononcées contre 20 prisonniers depuis novembre 2009.
La dernière exécution en Inde remonte au mois d'août 2004. Il s'agissait de Dhananjoy Chatterjee, exécuté à Kolkata.