Inde Balwant Singh ne doit pas être exécuté

26 mars 2012
Les autorités indiennes doivent stopper l’exécution de Balwant Singh Rajoana et instaurer un moratoire officiel sur les exécutions dans le pays.

Amnesty International a écrit en anglais une lettre ouverte au Premier ministre indien Manmohan Singh.

L’exécution de Balwant Singh est prévue pour le 31 mars, dans l’État du Pendjab.

Tandis que les tribunaux indiens continuent de prononcer des condamnations à mort, aucune exécution n’a eu lieu en Inde depuis 2004.

Amnesty International a publié mardi 27 mars 2012 son nouveau rapport sur les condamnations à mort et les exécutions en 2011.

Au 22 mars 2012, plus des deux tiers des pays du gobe avaient aboli la peine de mort en droit ou dans la pratique. Sur les 41 États que compte la région Asie-Pacifique, 17 ont aboli la peine capitale pour tous les crimes et 10 sont abolitionnistes dans la pratique.

«Si elle reprend les exécutions après une interruption de huit ans, l’Inde irait à contre-courant de la tendance régionale et mondiale en faveur de l’abolition de la peine de mort, a déclaré Bikramjeet Batra, conseiller en matière de politique pour Amnesty International.

«Amnesty International exhorte le Premier ministre Manmohan Singh à stopper l’exécution de Balwant Singh et à établir un moratoire, en vue d’abolir la peine de mort en Inde pour tous les crimes.»

Balwant Singh a été déclaré coupable en 2007 de l’assassinat de l’ancien Premier ministre du Pendjab Beant Singh en 1995. Sa condamnation à mort a été confirmée par la haute cour du Pendjab et de l’Haryana en octobre 2010.

Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception. C’est un châtiment des plus cruels, inhumains et dégradants.