Le rapport vise à répondre aux préoccupations en matière de droits humains suscitées par son projet d’extension d’une raffinerie et sa participation dans une mine de bauxite dans l’État d’Orissa, en Inde.
Mais selon des preuves récentes apportées par les communautés de l’État d’Orissa, l’entreprise n’a pas su résoudre un grand nombre de problèmes de droits humains liés à son activité.
«Vedanta se situe en-dessous des normes internationales concernant les compagnies minières. Elle refuse notamment de consulter en bonne et due forme les communautés affectées et ignore les droits des populations autochtones», explique Ramesh Gopalakrishnan, chercheur d’Amnesty International pour l’Asie du Sud.
Le rapport Vedanta's Perspective ne fait que survoler la plupart des remarques émises par Amnesty International. Cette entreprise doit aller bien plus loin si elle souhaite persuader ses critiques qu’elle change réellement d’approche. Vedanta doit être confrontée à la réalité des droits humains, et la pression de ses investisseurs à cet égard pourrait se révéler très utile.
Ce ne sont pas simplement les organisations de type ONG qui s’inquiètent des mauvaises pratiques de Vedanta. Les autorités indiennes, et notamment la Commission nationale des droits humains, ont également enquêté sur les activités de cette entreprise en Orissa.
Militants incarcérés pour avoir donné leur opinion
Amnesty International trouve troublant que les personnes qui se sont opposées à la compagnie ont été inculpées d’infractions et incarcérées à partir de preuves forgées de toutes pièces, l’objectif étant de dissuader d’autres opposants d’exercer leur droit de protester pacifiquement et d’exprimer librement leurs opinions.
Amnesty International est également préoccupée par certains éléments, dévoilés au cours d’une enquête que mène la Commission nationale des droits humains, qui montrent que des policiers ont cherché à promouvoir les intérêts de la compagnie aussi bien en créant de fausses preuves qu’en réprimant l’opposition.
À deux occasions au moins, la police aurait utilisé comme prétexte la présence locale de maoïstes pour harceler des représentants de la presse et d’organisations de droits humains internationales et les convaincre de ne pas se rendre à Lanjigarh ni dans les collines de Niyamgiri.
Amnesty International a examiné les changements opérés par Vedanta en se basant sur quatre critères établis à partir du cadre de référence et des Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme [ONU] et elle est arrivée à la conclusion qu’aucun des quatre points n’a été entièrement respecté.