La section indienne d'Amnesty International fête un événement historique: la dépénalisation des relations entre personnes de même sexe. © AI
La section indienne d'Amnesty International fête un événement historique: la dépénalisation des relations entre personnes de même sexe. © AI

LGBTI La Cour suprême dépénalise les relations homosexuelles

6 septembre 2018
Les relations sexuelles consenties entre adultes du même sexe ne sont plus plus punissable en Inde. Cette décision historique de la Cour suprême est une étape historique pour les droits des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexuels (LGBTI) - et un signe d'espoir pour tous ceux qui luttent pour la justice et l'égalité en Inde.

«Le verdict ferme la porte à un chapitre sombre de l'histoire indienne. Il marque une nouvelle ère d'égalité pour des millions de personnes en Inde. La victoire considérable remportée aujourd'hui est un jalon dans la lutte de la communauté LGBTI et de ses alliés en Inde, un combat qui dure depuis trois décennies», a déclaré Asmita Basu, directrice du programme Inde d'Amnesty International.

Le 6 septembre, un comité de cinq juges de la Cour suprême indienne a décriminalisé les relations sexuelles consenties entre adultes de même sexe. Le verdict unanime affirme le droit de toute personne à l'égalité, à la vie privée, à la dignité et à la liberté d'expression, quelle que soit son orientation sexuelle. La Cour a ajouté que toute discrimination fondée sur l'orientation sexuelle constitue une violation des droits fondamentaux garantis par la Constitution indienne.

«L'article 377 du Code pénal indien viole les normes fondamentales relatives à l'égalité, à la vie privée et à la dignité humaine. Même après cette décision spectaculaire, la lutte pour les droits des LGBTI n'est pas encore terminée. Il reste encore beaucoup à faire en termes de mariage, d'adoption ou d'héritage», a déclaré Asmita Basu.

L'article 377 du Code pénal indien est une loi archaïque vieille de plus de 150 ans qui punit «les rapports sexuels charnels contre l'ordre naturel». Au début des années 1990, les organisations non gouvernementales ont commencé leur inlassable combat pour l’abolition de cet article. En 2013 encore, la Cour suprême avait rejeté une intervention parlementaire visant à légaliser les relations sexuelles entre adultes de même sexe.