En 2018, dans le cadre de vastes mesures de répression contre les défenseurs des droits humains en Inde, neuf** militantes et militants de premier plan ont été arrêtés.
**Sudha Bharadwaj, Shoma Sen, Surendra Gadling, Mahesh Raut, Arun Ferreira, Sudhir Dhawale, Rona Wilson, Vernon Gonsalves et Varavara Rao
La police affirme que ces neuf personnes sont impliquées dans des violences qui ont éclaté entre dalits (opprimés) et nationalistes hindous dans l’état du Maharashtra, au centre de l’Inde.
Après leur arrestation, une campagne de diffamation a été lancée contre ces activistes. Le gouvernement prétend qu'il s’agit d’«antinationaux» qui travaillent contre les intérêts du pays. Mais les communautés au sein desquelles ces militants mènent leurs activités sont d’un tout autre avis. Les «neuf de Bhima Koregaon» sont, pour beaucoup, des héros nationaux qui luttent courageusement en faveur des droits des personnes les plus marginalisées en Inde.
Le 14 avril 2020, l'Agence nationale d'enquête (NIA) a arrêté et accusé deux autres militants - Gautam Navlakha et Anand Teltumbde - en lien avec leur participation aux émeutes de Bhima-Koregaon.
Tout comme le «Bhima Koregaon 9», Gautam Navlakha et Anand Teltumbde sont désormais inculpés en vertu de la loi sur la prévention des activités illicites (UAPA), la loi antiterroriste la plus importante de l'Inde.
Amnesty International estime que la poursuite des 11 militants (désormais «Bhima Koregaon 11») est politiquement motivée et vise à réprimer les critiques du gouvernement.
Varavara Rao, l'un des militants du BK11, a été testé positif au COVID-19 le 16 juillet.
Action lettre terminée