Filep Karma a été arrêté sur place. Il aurait été frappé par les policiers pendant son transfert au poste. Inculpé de «rébellion», il a été condamné le 26 mai 2005 à 15 années d’emprisonnement. Sa peine a été confirmée par la Cour suprême.
En juillet 2010, on lui a proposé une réduction de peine, ce qu’il a refusé, au motif qu’il n’aurait jamais dû être incarcéré uniquement pour avoir fait usage de manière pacifique de son droit à la liberté d’expression et que l’acceptation d’une réduction de peine équivaudrait à reconnaître le bien-fondé de sa condamnation.
Depuis qu’il est détenu, Filep Karma a protesté à maintes reprises, dénonçant les mauvais traitements qui lui étaient infligés, ceux que subissaient d’autres prisonniers, et contestant la légalité des accusations portées contre lui. Amnesty International le considère comme un prisonnier d'opinion. Au moins 70 personnes sont actuellement détenues en Indonésie uniquement en raison de leurs activités politiques pacifiques.
Revendications de l'action terminée
Monsieur le Ministre,
Filep Karma purge actuellement une peine de 15 années d'emprisonnement infligée après avoir participé à une cérémonie annuelle au cours de laquelle un drapeau symbolisant l’indépendance papoue a été hissé. Il figurait parmi les 200 personnes assistant à cette cérémonie pacifique tenue à Abepura, dans la province de Papouasie, le 1er décembre 2004. La police est intervenue avec des tirs de semonce et des matraquages lorsque le drapeau de «l’Étoile du matin» a été hissé.
Filep Karma a été arrêté sur place. Il aurait été frappé par les policiers pendant son transfert au poste. Inculpé de «rébellion», il a été condamné le 26 mai 2005 à 15 années d’emprisonnement. Sa peine a été confirmée par la Cour suprême.
En juillet 2010, on lui a proposé une réduction de peine, ce qu’il a refusé, au motif qu’il n’aurait jamais dû être incarcéré uniquement pour avoir fait usage de manière pacifique de son droit à la liberté d’expression et que l’acceptation d’une réduction de peine équivaudrait à reconnaître le bien-fondé de sa condamnation.
Depuis qu’il est détenu, Filep Karma a protesté à maintes reprises, dénonçant les mauvais traitements qui lui étaient infligés, ceux que subissaient d’autres prisonniers, et contestant la légalité des accusations portées contre lui. Amnesty International le considère comme un prisonnier d'opinion. Au moins 70 personnes sont actuellement détenues en Indonésie uniquement en raison de leurs activités politiques pacifiques.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et vous demande, Monsieur le Ministre, de prononcer la remise en liberté immédiate et sans condition de Filep Karma et de tous les prisonniers d’opinion en Indonésie. Je vous exhorte à garantir que, jusqu'à sa libération, Filep Karma reçoive tout traitement médical éventuellement nécessité par son état de santé, qu’il ait accès à l’avocat de son choix et puisse recevoir les visitse de ses proches.
Je reste dans cette attente et vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli d'octobre et novembre 2011. | Retour au sommaire des Lettres contre l’oubli | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres