Les manifestants se sont retrouvés face à des forces de sécurité, composées de militaires et de policiers, qui leur ont ordonné de se disperser. Selon des témoins, les forces de sécurité ont tiré plusieurs fois en l’air avant d’ouvrir le feu sur la foule. Les manifestants ont aussitôt pris la fuite. À l'issue de la fusillade, quatre personnes ont été tuées par balles. Apius Gobay, 16 ans, Alpius Youw, 18 ans, Simon Degei et Yulianus Yeimo, tous deux âgés de 17 ans. Tous faisaient encore des études. Au moins 17 autres personnes ont également été blessées par des balles ou des coups de baïonnette infligés par les forces de sécurité.
Plusieurs enquêtes ont été ouvertes sur ces faits mais certains s’inquiètent de leur lenteur et se demandent si elles seront impartiales et approfondies. En Papouasie, les enquêtes sur des violations des droits humains perpétrées par les forces de sécurité ont souvent été ajournées, abandonnées, ou leurs conclusions enterrées, privant ainsi les victimes et leurs familles de justice.