Thongpaseuth Keuakoun (gauche) et Seng-Aloun Phengphanh (droite) © Droits réservés
Thongpaseuth Keuakoun (gauche) et Seng-Aloun Phengphanh (droite) © Droits réservés

Laos: Action de lettre terminée pour Thongpaseuth Keuakoun et Seng-Aloun Phengphanh Etudiants en prison depuis 17 ans

Lettres contre l'oubli de novembre 2016
1 décembre 2016: Selon une lettre réponse des authorités laotiennes, les deux étuidants ont été libérés. L'équipe de recherche d'Amnesty est actuellement en train de vérifier cette information.

Deux étudiants arrêtés le 26 octobre 1999 alors qu'ils manifestaient à Vientiane (capitale du Laos), purgent actuellement une peine de 20 années de prison.

Avec 30 autres jeunes membres du Mouvement des étudiants laotiens pour la démocratie (LSMD), Thongpaseuth Keuakoun et Seng-Aloun Phengphanh avaient tenté de déployer des affiches appelant à un changement politique, social et économique au Laos. Khamphouvieng Sisaath, également arrêté, est mort en prison à la suite d'un châtiment particulièrement sévère infligé par des gardiens. Deux autres manifestants, Keochay et Bouavanh Chanhmanivong, condamnés en même temps, auraient été libérés en 2002 et en 2012.

Les manifestants ont été interpelés le matin du 26 octobre 1999, jour de la fête annuelle de l'eau, non loin de l'Assemblée nationale. Avant même d'avoir pu rendre visibles les affiches qu'ils tentaient de déplier, ils ont rapidement été encerclés par des policiers.

En 2003, plus de trois ans après leur arrestation, Amnesty International a appris que trois de ces manifestants avaient été condamnés à 10 ans de prison pour trahison. Mais en 2010, alors que 10 années s'étaient écoulées, les autorités laotiennes ont déclaré que ces hommes avaient en réalité été condamnés à 20 ans de prison. Khamphouvieng Sisaath est mort d'hyperthermie en prison en septembre 2001, après avoir été attaché à un poteau dans la cour, les bras en croix, et laissé en plein soleil pendant plusieurs heures.

Thongpaseuth Keuakoun et Seng-Aloun Phengphanh sont incarcérés dans la prison de Samkhe, à Vientiane, le principal centre pénitentiaire du Laos. Les conditions de détention y sont extrêmement rudes. Les soins médicaux et l’alimentation sont insuffisants et la torture ainsi que d'autres mauvais traitements sont monnaie courante. Selon certains témoignages, les prisonniers se voient assigner des tâches presque impossibles à accomplir et sont sévèrement punis s’ils n’y parviennent pas.


Action de lettre terminée