La libération des deux journalistes Wa Lone et Kyaw Soe Oo est réjouissante et constitue un succès pour la campagne mondiale qui avait été lancée en leur faveur. Les deux journalistes n'aureaient toutefois jamais dû être incarcérés. Ils ont été arrêtés en décembre 2017 et condamnés à sept ans de prison pour avoir prétendument divulgué des secrets d’État. Amnesty International a dès le départ considéré cette arrestation comme une grave atteinte à la liberté de la presse et comme un nouveau revers dans le bilan du gouvernement d’Aung San Suu Kyi en matière de droits humains.
Cette amnistie ne change cependant rien au fait qu'au Myanmar, un certain nombre de lois répressives restreignent encore la liberté d'expression et la liberté de la presse. D'ailleurs, Amnesty International a constaté ces dernières semaines une augmentation du nombre d'arrestations pour motifs politiques de personnes qui ont critiqué le puissant appareil militaire. L'organisation de défense des droits humains exige la libération de tous les prisonniers d'opinion et l’abolition de ces lois répressives.