Les autorités ont adopté les nouvelles lois concernant la peine de mort à la suite de meurtres brutaux et très médiatisés de femmes accusées de sorcellerie. «L’abrogation de la Loi relative à la sorcellerie était attendue depuis longtemps, a déclaré Isabelle Arradon, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International. La violence faite aux femmes au nom de cette législation était terrible.»
Mais une décision supplémentaire vient ternir cette victoire: La peine capitale semble maintenant s’appliquer à une plus longue liste d’infractions, parmi lesquelles les meurtres, les viols et les vols liés à la sorcellerie. Par ailleurs, de nouvelles méthodes d’exécution sont prévues, notamment l’injection létale, la pendaison, l’électrocution, le peloton d’exécution et la «mort clinique par privation d’oxygène».
«Le fait d’ôter une vie, qu’une personne soit décapitée par des villageois ou exécutée par les autorités, représente une violation toute aussi odieuse des droits humains. Le gouvernement n’a pas tenu compte des appels de la société civile à ne pas recommencer à tuer des prisonniers», a souligné Isabelle Arradon. De nombreux groupes religieux et organisations féministes en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ainsi que d’éminentes personnalités politiques, se sont opposés publiquement aux initiatives du gouvernement visant à la reprise des exécutions.