Margie Evangelista a vu son mari, Darius Evangelista, pour la dernière fois avant son arrestation pour vol le 5 mars 2010. Elle est restée sans nouvelle de lui jusqu'au 17 août, date à laquelle quelqu'un lui a dit l'avoir vu aux informations à la télévision. La vidéo diffusée montre un homme nu qui se tord de douleur alors qu'un policier le frappe et tire à plusieurs reprises sur une ficelle attachée à ses organes génitaux; cela se passe sous les yeux d'autres policiers en uniforme.
Quand elle a vu la vidéo, Margie a immédiatement reconnu son mari, le père de leurs trois jeunes enfants. Quelques jours plus tard, elle a appris qu'une tête d'homme avait été trouvée par des gens qui fouillaient dans les ordures. Selon elle, la tête ressemblait à celle de son mari.
La Commission des droits humains a mené une enquête et les trois codétenus de Darius Evangelista ont dit qu'après son arrestation, celui-ci avait été conduit dans le bureau du chef de la police et qu'à son retour dans la cellule il était gravement blessé. Il a ensuite été emmené hors du poste de police, et un détenu a entendu un policier dire: «Débarrassez-vous de lui.» Ils n'ont ensuite plus jamais revu Darius.
Proposition de lettre et revendications en français:
Monsieur,
Margie Evangelista a vu son mari, Darius Evangelista, pour la dernière fois avant son arrestation pour vol le 5 mars 2010. Elle est restée sans nouvelle de lui jusqu'au 17 août, date à laquelle quelqu'un lui a dit l'avoir vu aux informations à la télévision. La vidéo diffusée montre un homme nu qui se tord de douleur alors qu'un policier le frappe et tire à plusieurs reprises sur une ficelle attachée à ses organes génitaux ; cela se passe sous les yeux d'autres policiers en uniforme.
Quand elle a vu la vidéo, Margie a immédiatement reconnu son mari, le père de leurs trois jeunes enfants. Quelques jours plus tard, elle a appris qu'une tête d'homme avait été trouvée par des gens qui fouillaient dans les ordures. Selon elle, la tête ressemblait à celle de son mari.
La Commission des droits humains a mené une enquête et les trois codétenus de Darius Evangelista ont dit qu'après son arrestation, celui-ci avait été conduit dans le bureau du chef de la police et qu'à son retour dans la cellule il était gravement blessé. Il a ensuite été emmené hors du poste de police, et un détenu a entendu un policier dire: «Débarrassez-vous de lui.» Ils n'ont ensuite plus jamais revu Darius.
Je suis membre d’Amnesty International. Je suis préoccupé·e par le fait que certaines des personnes qui devaient être arrêtées parce qu'elles étaient présumées responsables des tortures infligées à Darius Evangelista sont toujours en liberté. Un tribunal de Manille a ordonné l'arrestation de sept policiers, mais au moins quatre d'entre eux n'ont toujours pas été appréhendés. Quelles sont les mesures prises par la police pour veiller à ce que toutes les personnes soupçonnées d'être impliquées dans ce crime soient arrêtées dans les plus brefs délais ?
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur, à l’expression de ma haute considération.
Lettre courtoise en filipino, anglais ou français à:
PDG Alan Purisima
PNP National Headquarters Camp General Crame
Quezon City
Philippines 1100
Vous pouvez également envoyer votre message au moyen du formulaire en ligne du site de la police: bit.ly/pnp-supportdesk
Dans la rubrique «Inquiry Topic» sélectionnez «PNP Personnel Misconduct» et dans «Specific subject» écrivez: «Torture of Darius Evangelista».
Ou envoyez un message au directeur général de la police via Facebook: bit.ly/darius-evangelista
Copie à:
Ambassade de la République des Philippines
Kirchenfeldstrasse 73-75
3005 Berne
Fax: 031 352 26 02
E-mail: [email protected]
Cette lettre fait partie des Lettres contre l'oubli de mars 2013. Retour au sommaire des Lettres contre l'oubli | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres.