Maria Ressa et ses collègues travaillant chez Rappler font face à de nombreuses actions en justice et enquêtes, y compris pour infractions fiscales et pour violations de l’interdiction du contrôle étranger des mass medias. Depuis des années, Rappler critique régulièrement le président Rodrigo Duterte et son gouvernement, en publiant des enquêtes détaillées sur les milliers de cas d’exécutions extrajudiciaires de personnes pauvres et marginalisées commises par la police et par des personnes armées non identifiées pendant les opérations de la «Guerre contre la drogue».
Le 15 juin 2020, Maria Ressa et l’ancien journaliste de Rappler, Rey Santos Jr, ont été déclaré·e·s coupables de diffamation en ligne, devenant ainsi les premiers·ères journalistes condamné·e·s pour ce délit. Ils risquent de six mois et six ans de prison. Le verdict se fonde sur un reportage critique que Rey Santos Jr a publié le 29 mai 2012, soit des mois avant l’entrée en vigueur de la Loi de la République 10175 ou Loi sur la prévention de la cybercriminalité, une loi qui punit la diffamation en ligne et au nom de laquelle les deux journalistes ont été condamné·e·s.
Le 1er juin 2021, un tribunal local a classé la deuxième accusation pour diffamation en ligne contre Maria Ressa à la suite du retrait de la plainte. Maria Ressa fait encore face à huit procédures pénales dans plusieurs tribunaux: deux pour diffamation en ligne et six pour infractions fiscales. Il est important de continuer à agir en sa faveur pour mettre fin aux accusations et aux autres formes de harcèlement contre Maria Ressa et Rappler.
Déjà en novembre 2020, Amnesty International a lancé une lettre contre l'oubli en faveur de Maria Pessa et Rey Santos Jr :
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Action lettre terminée