Ragihar Manoharan, 20 ans, fait partie des cinq étudiants tamouls tués par les forces de sécurité sri-lankaises à Trincomalee le 2 janvier 2006.
Les étudiants bavardaient sur le front de mer quand les passagers d’un rickshaw motorisé ont lancé sur eux une grenade, blessant au moins trois d’entre eux. Entre 10 et 15 policiers en uniforme, appartenant semble-t-il à la Force d’intervention spéciale, une unité antiterroriste de la police, ont alors surgi. Ils ont fait monter les étudiants blessés dans leur jeep et les ont frappés à coups de crosse avant de les jeter sur la route où, selon un témoin, ils ont été abattus.
Les forces de sécurité ont d’abord soutenu que les cinq étudiants avaient été tués par la grenade. Or, une autopsie a permis d’établir qu’ils avaient été abattus à bout portant, d’une balle dans la tête pour trois d’entre eux.
L’arrestation, selon des informations récentes, de 12 membres de la Force d’intervention spéciale dans le cadre de cette affaire ne présume en rien du sérieux de l’enquête. Les 12 mêmes hommes avaient été arrêtés en 2006 puis relâchés peu après, faute de preuves semble-t-il. Aucun haut gradé ne figure parmi les policiers arrêtés. Afin d’établir les responsabilités réelles dans cette affaire, Amnesty International demande, qu’en cas de preuves suffisantes, toute personne soupçonnée d’avoir ordonné ces meurtres soit traduite en justice, quel que soit son rang.
Cette action est terminée.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli d'octobre 2013. | Retour au sommaire des Lettres contre l’oubli | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres.